Samedi 23 février : Déplacement en bus vers Sagada
Nuit correcte et ce matin, tout est bizarrement silencieux.
Au petit-déjeuner, nous nous rendons compte que la circulation a été détournée
du centre ville. Je me rends rapidement jusqu’à la gare routière et les gens
commencent à 7h30 à s’agglutiner sur les trottoirs en attendant le défilé qui a
lieu dans la matinée. Agoraphobes s’abstenir !! Des bus sont là donc, je
retourne à l’hôtel. Nous mettons nos sacs au dos et partons pour la gare. Là,
surprise, le bus pour Sagada n’est pas là, mais, nous dit on, le long du
boulevard. Un couple de philippins dans le même cas que nous, nous emboite le
pas et nous descendons, heureusement que
sur 500 mètres avant de trouver le bus. Nous prenons les 2 dernières
places. Ouf ! Car, bon nombre de personnes restent sur le trottoir faute
de places. Et tous les strapontins sont occupés. Nous quittons Baguio, sans regrets, la ville
grimpe sur les collines un peu à la manière des favelas. Et nous prenons encore
de l’altitude pour atteindre les 2000 mètres pendant une grande partie du
voyage. Les collines sont sculptées en terrasses et tout y pousse abondamment,
carottes, choux, pommes de terre. Des poulets sont élevés en batterie devant
les habitations. Un jeune en plume un avec une cuillère. Nous continuons à
grimper, les paysages sont superbes. Nous parvenons au point le plus haut des
routes des Philippines. La route est partout en réfection, un marteau-piqueur
pour enlever les 30 centimètres de béton usé qui sont utilisés comme remblais
pour les bas-côtés. Puis une toupie fait le plein de ciment, qui est déposé sur
les 20 mètres carrés à refaire. Ensuite, il faut interdire le passage le temps
que le béton sèche. Vers 11h30, un arrêt pour se restaurer et c’est reparti. La
pluie s’annonce lorsque nous traversons un village en fête. Partout des daturas
et des aromes sur les bords de la route. Pour arrêter la culture du pavot,
c’est une agriculture biologique qui est préconisée par le gouvernement. Nous redescendons
en bord de rivière. Le fond de celle-ci est utilisé pour récupérer du sable et
du gravier, ramenés sur la route à l’aide de chariots sur câble. C’est une
poulie accrochée sur une jante de camion qui actionne l’ensemble. Nous
commençons à voir des rizières en terrasses. Le vert tendre du riz qui vient
d’être repiqué contraste avec la terre labourée. Nous remontons pour parvenir à
1500 mètres d’altitude et à Sagada. Nous débarquons du bus et Nange garde les
sacs à dos, le temps que je trouve une chambre. Ce qui va rapidement s’avérer
problématique car nous sommes un week-end prolongé jusqu’au lundi, jour férié
et toute la jeunesse s’est donné
rendez-vous pour faire du rafting et des treks sur la région. Je mets une bonne
demi-heure avant de trouver une chambre juste pour une nuit au St Joseph
RestHouse. Nous allons nous promener dans la seule rue du village. Quelques
magasins de souvenirs et restaurants. A partir de 18h, tout s’anime avec le
retour des groupes partis pour la journée. Les karaokés se font entendre plus
ou moins justement. Nous allons diner au Masferrée, excellente cuisine, puis
rentrons de nuit afin de profiter d’un peu de repos.
Demain, recherche d’une chambre pour 2 nuits et visite des
environs.
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