mardi 26 février 2013


Samedi 23 février : Déplacement en bus vers Sagada

Parcours du Jour : 142 kilomètres

Nuit correcte et ce matin, tout est bizarrement silencieux. Au petit-déjeuner, nous nous rendons compte que la circulation a été détournée du centre ville. Je me rends rapidement jusqu’à la gare routière et les gens commencent à 7h30 à s’agglutiner sur les trottoirs en attendant le défilé qui a lieu dans la matinée. Agoraphobes  s’abstenir !! Des bus sont là donc, je retourne à l’hôtel. Nous mettons nos sacs au dos et partons pour la gare. Là, surprise, le bus pour Sagada n’est pas là, mais, nous dit on, le long du boulevard. Un couple de philippins dans le même cas que nous, nous emboite le pas et nous descendons, heureusement que  sur 500 mètres avant de trouver le bus. Nous prenons les 2 dernières places. Ouf ! Car, bon nombre de personnes restent sur le trottoir faute de places. Et tous les strapontins sont occupés.  Nous quittons Baguio, sans regrets, la ville grimpe sur les collines un peu à la manière des favelas. Et nous prenons encore de l’altitude pour atteindre les 2000 mètres pendant une grande partie du voyage. Les collines sont sculptées en terrasses et tout y pousse abondamment, carottes, choux, pommes de terre. Des poulets sont élevés en batterie devant les habitations. Un jeune en plume un avec une cuillère. Nous continuons à grimper, les paysages sont superbes. Nous parvenons au point le plus haut des routes des Philippines. La route est partout en réfection, un marteau-piqueur pour enlever les 30 centimètres de béton usé qui sont utilisés comme remblais pour les bas-côtés. Puis une toupie fait le plein de ciment, qui est déposé sur les 20 mètres carrés à refaire. Ensuite, il faut interdire le passage le temps que le béton sèche. Vers 11h30, un arrêt pour se restaurer et c’est reparti. La pluie s’annonce lorsque nous traversons un village en fête. Partout des daturas et des aromes sur les bords de la route. Pour arrêter la culture du pavot, c’est une agriculture biologique qui est préconisée par le gouvernement. Nous redescendons en bord de rivière. Le fond de celle-ci est utilisé pour récupérer du sable et du gravier, ramenés sur la route à l’aide de chariots sur câble. C’est une poulie accrochée sur une jante de camion qui actionne l’ensemble. Nous commençons à voir des rizières en terrasses. Le vert tendre du riz qui vient d’être repiqué contraste avec la terre labourée. Nous remontons pour parvenir à 1500 mètres d’altitude et à Sagada. Nous débarquons du bus et Nange garde les sacs à dos, le temps que je trouve une chambre. Ce qui va rapidement s’avérer problématique car nous sommes un week-end prolongé jusqu’au lundi, jour férié et toute la jeunesse  s’est donné rendez-vous pour faire du rafting et des treks sur la région. Je mets une bonne demi-heure avant de trouver une chambre juste pour une nuit au St Joseph RestHouse. Nous allons nous promener dans la seule rue du village. Quelques magasins de souvenirs et restaurants. A partir de 18h, tout s’anime avec le retour des groupes partis pour la journée. Les karaokés se font entendre plus ou moins justement. Nous allons diner au Masferrée, excellente cuisine, puis rentrons de nuit afin de profiter d’un peu de repos.
Demain, recherche d’une chambre pour 2 nuits et visite des environs.

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