dimanche 10 février 2013


Mercredi 06 fèvrier : Transfert maritime vers Bagan et Naufrage !!!

Parcours du jour : 175 kilomètres


Réveil matinal à 4h. Pas de petit-déjeuner et nous partons en taxi pour l’embarcadère du slow boat, le bateau local qui fait la liaison sur la rivière Ayeyarwaddy entre Mandalay et Bagan. Ce bateau est destiné aux birmans pour le transport de marchandises et de personnes vers les villages le long de la rivière. Quelques chaises en plastique sont mises à la disposition des backpackers, qui ne veulent pas utiliser les services des bateaux express, exclusivement destinée à la clientèle touristique. Nous nous acquittons des 2 billets et allons nous installer. Les birmans sont installés sur des nattes et emmitouflés dans des couvertures, car le fond de l’air est frais. Nus avons le plaisir de retrouver Nous partons vers 5h30. Le bateau construit en 1955 est d’origine japonaise. La rivière s’éveille doucement en attendant le lever du soleil, qui arrive au niveau de Sagaing. Nous passons sous les 2 ponts. Les pécheurs relèvent leur filet. A bord, la vie s’organise autour d’une petite buvette et les vendeuses de fruits et légumes. Les enfants jouent sur le pont. Nous faisons la connaissance de nos voisins de chaises, Cécile et Laurent, partis pour un tour du monde d’une année. Pour les suivre : http://vieautourdumonde.blogspot.fr. Sur les rives, les chars à bœufs sont attelés pour partir aux champs. Nous suivons la même route que de lourdes barges chargées de bois de teck. Le niveau de l’eau est bas et à l’avant des barges, des canots sondent le fond de la rivière à l’aide de longues perches et donnent la direction du flux, afin d’éviter les bancs de sables qui changent en fonction des courants. Les vaches sont soignées et lavées par leurs propriétaires. Nous arrivons à un premier arrêt pour décharger des marchandises et des personnes. A l’accostage, c’est l’émeute sur le quai et les vendeuses se précipitent avec leurs bananes et leurs plateaux de victuailles. Le déchargement se fait très rapidement par une armée de portefaix qui redescendent leurs charges en équilibre sur la tête. Sur les rives, lessives et corvées d’eau sont le quotidien des femmes. Des motopompes remontent l’eau pour irriguer les champs car la région agricole est très riche. A chaque nouvel arrêt, c’est le même manège de chars à bœufs qui attendent leur cargaison. Nous mangeons 2 cakes et de l’ananas frais. En fin d’après-midi, les buffles vont se baigner. Et nous avons droit à un superbe coucher de soleil. Avec la venue de la pénombre, nous sommes assaillis par des nuées d’insectes volants qui virevoltent autour des points lumineux et se posent sur tout ce qui est clair. Nous décidons de nous mettre à l’abri dans une pièce sans électricité et dans la pénombre. Certes, il y a tout de même un inconvénient, c’est l’odeur des toilettes attenantes. Tout à coup, vers 20h, les 2 sondeurs installés à la proue, annoncent des niveaux d’eau de plus en plus bas. Puis, nous entendons distinctement le fond du bateau racler le fond sablonneux, puis arrêt. Nous sommes bloqués sur un haut-fond. Pendant une petite heure, le capitaine va tenter des manœuvres désespérées pour nous sortir de ce mauvais pas, mais sans succès. Nous comprenons rapidement, que nous allons devoir passer la nuit, ici. Tout le monde s’organise comme il peut. Il ne reste à bord que des backpackers. Heureusement, nous sommes déjà installés sur une grande banquette en bois dur, très dur. Nous somnolons entre les ronflements et les cris désespérés d’une jeune fille, aux toilettes, en face de gros cafards. 

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