vendredi 22 février 2013


Jeudi 21 février : Visite du cratère du Mont Pinatubo

Parcours du Jour : 56 kilomètres


Excellente nuit, réveil à 6 h30, il a plu dans la nuit, mais ce matin, pas de traces d’orage. La dépression est partie ailleurs. 7H, petit-déjeuner et nous partons à 7h30, avec 2 jeunes filles de Barcelone, arrivées dans la nuit à la BognotHomeStay et un français. Nous remplissons tout un questionnaire. Visiblement, la sécurité est prise très au sérieux. Le 4X4 est un vieux Toyota, qui a bien vécu, ressoudé d’un peu partout, il tient la route. Un guide nous accompagne Daniel. Pendant des siècles, les habitants de la région ont vécu dans l’insouciance à l’ombre du volcan. Mais le 15 juin 1991, le mont Pinatubo s’est littéralement déchiré projetant dans les airs, une colonne de cendres et de roches à 40 kms d’altitude. La montagne a perdu 300 mètres de hauteur, faisant pleuvoir sur toute la région une couche de poussières et de roches qui s’est transformée en un redoutable lahar  (coulée boueuse de flan de volcan) sous l’effet d’un typhon, qui fit des ravages, en engloutissant des villages et détournant des rivières. Les couches de lahar ont créé des paysages très étonnants tout autour du cratère, il y a du vent et la poussière fait penser à une tempête de sable dans le désert. Nous remontons dans le lit d’une rivière de lahar. L’endroit semble avoir été tronçonné par le flux des coulées. Tout un espace agricole de rizières a disparu. Nous traversons à gué plusieurs fois le courant du torrent qui vient du sommet. Nous croisons un groupe d’enfants appartenant à une ethnie aborigène de la contrée. Nous doublons des buffles attelés et nous arrêtons au bout d’une quinzaine de kilomètres. Les autres passagers souhaitent marcher 5 kilomètres pour atteindre le sommet. Bon, comme au bout de 2 franchissements de torrents, cela devient moins amusant, nous remontons dans le 4X4 qui nous suit, pour atteindre le départ du trek. Nous sommes sur les traces de Pékin-Express, qui a utilisé le même itinéraire pour une épreuve l’an passé.  Nous longeons un torrent qui prend des couleurs rouges ou jaunes en fonction des pierres rencontrées, la végétation est dense. Et nous montons à notre rythme, pour déboucher sur le lac du cratère. L’endroit est superbe. Je fais voler mon cerf-volant pour la 1° fois depuis notre départ. Les 2 jeunes espagnoles souhaitent nager, mais, c’est formellement interdit, suite à une noyade dernièrement et à la composition de l’eau du lac. Nous restons une bonne heure sur le bord du cratère, avant de redescendre doucement en direction du 4X4. Nous repartons en empruntant la piste inverse. Nous grimpons ensuite vers un village aborigène, pour nous rendre compte de l’étendue  de la vallée. Des enfants souriants jouent à se faire photographier, le village est composé de cases en bambou et tout est d’une grande pauvreté. Nous rentrons en traversant le lit de la rivière pour nous rendre près d’un lac qui s’est créé, suite à l’éruption .Le chauffeur roule  toujours dans la rivière pour nettoyer son 4x4 et nous par la même occasion.   Nous arrivons vers 13h30, bien poussiéreux,  pour déjeuner un excellent repas concocté par la cuisinière. Puis, tout le monde repart pour ses destinations suivantes. Nous restons encore une nuit supplémentaire. Nous cherchons avec Alvin, un hôtel pour demain car, à Bagio, notre prochaine destination, c’est le week-end d’un énorme festival annuel des fleurs. Sans succès. On verra bien demain si on trouve à se loger !
Demain, déplacement en bus vers Baguio.

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