Jeudi 21 février : Visite du cratère du Mont Pinatubo
Parcours du Jour : 56 kilomètres
Excellente nuit, réveil à 6 h30, il a plu dans la nuit, mais
ce matin, pas de traces d’orage. La dépression est partie ailleurs. 7H,
petit-déjeuner et nous partons à 7h30, avec 2 jeunes filles de Barcelone,
arrivées dans la nuit à la BognotHomeStay et un français. Nous remplissons tout
un questionnaire. Visiblement, la sécurité est prise très au sérieux. Le 4X4
est un vieux Toyota, qui a bien vécu, ressoudé d’un peu partout, il tient la
route. Un guide nous accompagne Daniel. Pendant des siècles, les habitants de
la région ont vécu dans l’insouciance à l’ombre du volcan. Mais le 15 juin
1991, le mont Pinatubo s’est littéralement déchiré projetant dans les airs, une
colonne de cendres et de roches à 40 kms d’altitude. La montagne a perdu 300
mètres de hauteur, faisant pleuvoir sur toute la région une couche de poussières
et de roches qui s’est transformée en un redoutable lahar (coulée boueuse de flan de volcan) sous
l’effet d’un typhon, qui fit des ravages, en engloutissant des villages et
détournant des rivières. Les couches de lahar ont créé des paysages très
étonnants tout autour du cratère, il y a du vent et la poussière fait penser à
une tempête de sable dans le désert. Nous remontons dans le lit d’une rivière
de lahar. L’endroit semble avoir été tronçonné par le flux des coulées. Tout un
espace agricole de rizières a disparu. Nous traversons à gué plusieurs fois le
courant du torrent qui vient du sommet. Nous croisons un groupe d’enfants
appartenant à une ethnie aborigène de la contrée. Nous doublons des buffles
attelés et nous arrêtons au bout d’une quinzaine de kilomètres. Les autres
passagers souhaitent marcher 5 kilomètres pour atteindre le sommet. Bon, comme
au bout de 2 franchissements de torrents, cela devient moins amusant, nous
remontons dans le 4X4 qui nous suit, pour atteindre le départ du trek. Nous
sommes sur les traces de Pékin-Express, qui a utilisé le même itinéraire pour
une épreuve l’an passé. Nous longeons un
torrent qui prend des couleurs rouges ou jaunes en fonction des pierres
rencontrées, la végétation est dense. Et nous montons à notre rythme, pour
déboucher sur le lac du cratère. L’endroit est superbe. Je fais voler mon
cerf-volant pour la 1° fois depuis notre départ. Les 2 jeunes espagnoles
souhaitent nager, mais, c’est formellement interdit, suite à une noyade dernièrement
et à la composition de l’eau du lac. Nous restons une bonne heure sur le bord
du cratère, avant de redescendre doucement en direction du 4X4. Nous repartons
en empruntant la piste inverse. Nous grimpons ensuite vers un village
aborigène, pour nous rendre compte de l’étendue
de la vallée. Des enfants souriants jouent à se faire photographier, le
village est composé de cases en bambou et tout est d’une grande pauvreté. Nous
rentrons en traversant le lit de la rivière pour nous rendre près d’un lac qui
s’est créé, suite à l’éruption .Le chauffeur roule toujours dans la rivière pour nettoyer son
4x4 et nous par la même occasion. Nous arrivons vers 13h30, bien poussiéreux, pour déjeuner un excellent repas concocté par
la cuisinière. Puis, tout le monde repart pour ses destinations suivantes. Nous
restons encore une nuit supplémentaire. Nous cherchons avec Alvin, un hôtel
pour demain car, à Bagio, notre prochaine destination, c’est le week-end d’un
énorme festival annuel des fleurs. Sans succès. On verra bien demain si on
trouve à se loger !
Demain, déplacement en bus vers Baguio.
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