mercredi 27 février 2013


Mercredi 27 février : Visite du village de Bangaan

Parcours du jour : 28 kilomètres



Il a plu une grande partie de la nuit, mais, ce matin, le soleil est revenu. Après le petit déjeuner, nous prenons un tricycle pour nous rendre à Bangaan, distant d’une dizaine de kilomètres. Nous sortons de Banue, les enfants vont vers l’école. Beaucoup de poules et de chiens, les 2 se mangent dans la région. Un premier arrêt au dessus de superbes terrasses ensoleillées. C’est magnifique et les appareils photos crépitent.  Petit cours de riz : les touffes vertes que l’on voit dans les rizières sont du riz plantés de façons dense, il y a 3 mois. En ce moment, il est replanté sur les terrasses, travaillées par les hommes, uniquement à la fourche. Pas de buffles, ni d’engins mécaniques. Le repiquage est fait uniquement par les femmes. Ce riz va pousser pendant 6 mois et sera ensuite récolté. La route en béton se transforme en piste caillouteuse et boueuse pour 4X4, notre tricycle franchit vaillamment les obstacles. Des éboulis un peu partout, des cantonniers rebouchent à la pelle et à la brouette. Un peu plus loin, c’est carrément un pan de la montagne qui est tombé au milieu de la piste et à emporté une pelle mécanique. Nous devons descendre du tricycle, sinon, cela ne passe pas. De nouveau, de belles terrasses à coté d’un petit artisan qui travaille le bois. Nous achetons quelques souvenirs. Un peu plus loin, nous nous arrêtons à une échoppe pour acheter de l’essence. 2 litres en bouteilles de Coca-cola. Il faut donner un mouvement tournant à la bouteille qui se vide plus vite. Et nous parvenons enfin, au bout d’une heure trente, au village de Bangaan. Il est perdu au milieu des rizières. Nous jouons avec le soleil et les ombres. Des hirondelles nous passent juste au dessus de la tête. Un jeepney est même aux initiales de Nange. Nous restons un long moment pour regarder ce superbe paysage dont on ne se lasse pas. Des femmes repiquent le riz. Au milieu de la terrasse, une mare a été aménagée comme pisciculture. Retour sur Banue. La piste est tellement étroite que 2 tricycles ne peuvent se croiser. Comme il n’y a pas de marche arrière, les conducteurs s’aident pour reculer les tricycles et libéré le passage. Nouvel arrêt, le pneu avant se dégonfle, notre conducteur sort une pompe à pied et c’est reparti. Il en profite à l’aide d’une burette pour graisser sa chaine. Retour à Banaue, nous nous arrêtons à la passerelle qui en bas de notre hôtel. Le temps de commander notre repas et un gros orage éclate. Ouf, nous sommes encore une fois passés entre les gouttes. Une bonne sieste et nous allons faire le petit tour du centre du village. Des hommes et des femmes suivent une instruction sur l’usage du bâton de défense. Nange est partie écrire sa page de journal sur la terrasse face aux rizières. Comme hier après midi, le ciel se charge doucement mais sûrement et on reste à l’hôtel pour mettre le blog à jour.
Demain, rien de prévu dans la journée, car nous prenons le bus de nuit vers Manille.

mardi 26 février 2013


Mardi 26 février : Déplacement vers Banaue

Parcours du Jour : 65 kilomètres

Excellente nuit, réveil vers 6H30 et nous allons prendre un bon petit-déjeuner au St Joseph. Nous nous mêlons à un groupe d’allemands. Puis, nous reprenons nos sacs à dos et direction le centre de Sagada pour prendre un jeepney. Celui de 8 h est déjà parti à 7h45. Le suivant doit partir à 8h30, mais dés qu’il est plein, à 8h05, il démarre en direction de Bontoc. Nous redescendons de la montagne en direction de la vallée que nous suivons sur quelques kilomètres. Arrivée à Bontoc, nous débarquons et trouvons tout de suite le bus local pour Banaue, qui démarre 2 minutes après. Au point de vue timing, nous sommes très bons. Nous longeons la rivière et dans les champs de riz, le repiquage bat son plein. La route est toujours en réfection, voir par endroits en construction. Nous grimpons de nouveau vers les nuages. Un superbe arc en ciel annonce bien la pluie, qui tombe drue lorsque nous nous arrêtons au col à presque 2000 mètres d’altitude. Tous les passagers descendent du bus pour acheter de superbes légumes, carottes, choux, haricots. Nous sommes dans la bruine et la pluie semble très légère, elle virevolte au vent. Dans la descente du col, d’énormes éboulis, un peu partout. Nous parvenons ensuite dans Banaue. La pluie a cessé et nous trouvons le Sanafe Lodge. Notre réservation faite la veille par SMS a été perdue, heureusement, il me reste les traces des SMS échangés. Le temps qu’une chambre soit préparée, nous nous mettons sur la superbe terrasse qui surplombe les rizières.  Une fois installés, dans une jolie et confortable chambre avec vue sur les rizières,  nous déjeunons au restaurant du Lodge. Ensuite, nous allons jusqu’ à la gare routière pour réserver nos places pour le bus de nuit du 28. Et heureusement, car les bus sont tous complets et nous prenons les dernières places pour le bus de nuit en direction de Manille. Nous grimpons dans un  tricycle pour faire le tour des 4 points de vue qui surplombent les fameuses terrasses de riz, annoncées comme la 8° merveille du monde, excusez du peu. Ces terrasses vieilles de plus de 2000 ans, sont l’œuvre des Ifuago, un peuple de chasseurs de têtes, qui considèrent que le riz est un don de Dieu. A ce titre, ils entretiennent les terrasses avec dévotion. Des statues de gardiens du riz taillées dans des troncs de fougères arborescentes sont mises aux points de vue. Les terrasses malgré le manque de soleil sont magnifiques. Des anciens en costume traditionnel Ifuago se font prendre en photos. Cela me donne une idée, nous pourrions à notre retour, nous mettre en costume de Provence sur une aire d’autoroute pour arrondir nos retraites, il y a des volontaires, pour venir avec nous ?? Et puis, la pluie tombe d’un coup, juste le temps de rentrer à l’hôtel et l’orage arrive et il va durer une grande partie de l’après-midi. Les nuages descendent doucement sur le village avant de l’envelopper complètement.
Demain, s’il fait beau, nous devrions aller visiter les villages alentours.

Lundi 25 fevrier : Visite des grottes de Lumiang et Sumaging

Parcours du Jour : 11 kilomètres

Excellente nuit, bien au chaud sous nos 3 couvertures. Nous quittons l’hôtel vers 7h. Les travailleurs de tous âges partent pour les rizières car c’est la période du repiquage. Les bottes en caoutchouc sont de rigueur. Un arrêt au Masferré, pour un excellent petit-déjeuner  fermier. Et nous arrivons au bureau des guides. Nous partons avec Erikson, équipé de sa lampe tempête. Des jeunes garçons s’entrainent avec des échasses en bambou. Un premier arrêt, pour nous faire découvrir des cercueils suspendus au milieu de la paroi de la falaise. Les ethnies de la région des montagnes, les Ifugnos et les Applai utilisent cette technique pour leurs morts. Nous continuons vers l’entrée d’une autre grotte où des cercueils en pin sont entassés. Nous commençons alors une longue descente vers l’entrée de la grotte de Lumiang où plus d’une centaine de cercueils sont empilés. Certains ont plus de 500 ans, d’autres récents, car les Applai  animistes continuent à être déposés à l’air libre. Les cercueils sont petits car les corps sont mis en position fœtale à l’intérieur. Des lézards sont sculptés sur certains couvercles.  Nous remontons doucement et à une pause, discutons avec un groupe d’habitants de Manille, surpris de voir des français. Nous reprenons notre marche en suivant la route nationale. Un piquet kilométrique nous indique être à 398 kilomètres de la capitale. Des champs de riz sont en pleines cultures. C’est superbe.  Un petit stop, pour changer de chaussures,  et en mettre des plus aquatiques, nous laissons nos sacs à dos et nous descendons en direction de l’entrée de la grotte de Sumaging. Il commence à y avoir beaucoup de groupes. Erickson allume sa lampe, qui diffuse une lumière très blanche et puissante et nous avançons sur des rochers rendus très glissants par l’eau et les excréments des chauves souris fructivores qui peuplent les plafonds de la grotte. Il faut vraiment faire attention et nous nous aidons des mains pour ne pas perdre l’équilibre. Les stalactites sont superbes et représentent des formes, nous permettant de donner libre cours à notre imagination.  Le sol devient si humide, que nous laissons nos chaussures et poursuivons la descente pieds-nus, en pataugeant dans des flaques d’eau froide.  Nous avançons dans la pénombre, juste avec l’éclairage de la lampe tempête tenue à bouts de bras par notre guide. Une nouvelle difficulté pour atteindre le palier suivant. Nous descendons à l’aide d’une corde à nœuds. Les roches brillent sous l’effet de l’eau. De nouveau, une difficulté et il faut s’accrocher à la paroi et au guide pour atteindre le dernier niveau. Des flaques d’eau reproduisent la forme des champs de riz à l’extérieur. Séance photos et nous remontons. Beaucoup de philippins ont renoncé à l’épreuve de la corde à nœuds et du coup, nous demandent notre âge et nous félicitent. Il est vrai que certains passages s’apparentaient bien à la planchette irlandaise du parcours du combattant. Nous atteignons l’air libre au soleil. Une petite pause, remise de nos chaussures de marche et nous refaisons en sens inverse, le parcours. Les buffles sont au milieu des rizières. Beaucoup de monde s’active pour le repiquage.  Nous quittons notre guide et je vais récupérer mon sac laotien. La couturière a remarquablement travaillé et pour une somme modique. Arrêt au Yoghurt house, pour un repas de sandwichs et chocolat chaud. Retour en chambre,  remise en état des habits et chaussures. Dans l’après-midi, nous arrivons à réserver par SMS pour notre prochaine étape. Le procédé  semble être le bon. Fin d’après-midi tranquille entre pluies intermittentes et beau soleil.
Demain, déplacement en jeepneys et bus vers Banaue.

Dimanche 24 février : Visite de Sagada

Parcours du Jour : 10,5 kilométres

Bonne nuit, nous prenons notre petit-déjeuner au St Joseph, puis partons à la recherche d’une chambre, que nous trouvons tout de suite. Le temps de refaire les sacs et nous emménageons  au Ganduyan Inn. Chambre rustique mais confortable.  La pluie commence à tomber et nous en profitons pour faire un peu de lessive. Vers 12h, nous allons  dans le centre ville et déjeunons au Yoghurt House d’excellents poulet patates et spaghettis Bolognaise. Une grand-mère après s’être occupée d’une petite fille, commence la corvée de peluches de pommes de terre. Nous trouvons une couturière pour réparer mon sac laotien qui donne des signes de faiblesse. J’espère que mes explications en anglais auront été suffisantes. Nous le récupérons demain en espérant ne pas avoir de mauvaises surprises. Puis, sous un peu de soleil, nous partons en balade vers le point de vue de l’Echo Valley. Des jeunes jouent au basket, qui est un des sports nationaux, certains philippins ayant de beaux gabarits. Une association pourra nous accueillir pour nos vieux jours, on y sera au frais. Nous grimpons au milieu d’un cimetière anglican, les tombes sont très simples.  Nous surplombons la vallée et l’écho fonctionne bien. Nous faisons le tour puis, rentrons doucement, car il pleut de nouveau. Heureusement, que nous avons emmené une importante bibliothèque numérique pour les jours comme celui-ci.
Demain, nous allons visiter, avec un guide, les grottes des environs.

Samedi 23 février : Déplacement en bus vers Sagada

Parcours du Jour : 142 kilomètres

Nuit correcte et ce matin, tout est bizarrement silencieux. Au petit-déjeuner, nous nous rendons compte que la circulation a été détournée du centre ville. Je me rends rapidement jusqu’à la gare routière et les gens commencent à 7h30 à s’agglutiner sur les trottoirs en attendant le défilé qui a lieu dans la matinée. Agoraphobes  s’abstenir !! Des bus sont là donc, je retourne à l’hôtel. Nous mettons nos sacs au dos et partons pour la gare. Là, surprise, le bus pour Sagada n’est pas là, mais, nous dit on, le long du boulevard. Un couple de philippins dans le même cas que nous, nous emboite le pas et nous descendons, heureusement que  sur 500 mètres avant de trouver le bus. Nous prenons les 2 dernières places. Ouf ! Car, bon nombre de personnes restent sur le trottoir faute de places. Et tous les strapontins sont occupés.  Nous quittons Baguio, sans regrets, la ville grimpe sur les collines un peu à la manière des favelas. Et nous prenons encore de l’altitude pour atteindre les 2000 mètres pendant une grande partie du voyage. Les collines sont sculptées en terrasses et tout y pousse abondamment, carottes, choux, pommes de terre. Des poulets sont élevés en batterie devant les habitations. Un jeune en plume un avec une cuillère. Nous continuons à grimper, les paysages sont superbes. Nous parvenons au point le plus haut des routes des Philippines. La route est partout en réfection, un marteau-piqueur pour enlever les 30 centimètres de béton usé qui sont utilisés comme remblais pour les bas-côtés. Puis une toupie fait le plein de ciment, qui est déposé sur les 20 mètres carrés à refaire. Ensuite, il faut interdire le passage le temps que le béton sèche. Vers 11h30, un arrêt pour se restaurer et c’est reparti. La pluie s’annonce lorsque nous traversons un village en fête. Partout des daturas et des aromes sur les bords de la route. Pour arrêter la culture du pavot, c’est une agriculture biologique qui est préconisée par le gouvernement. Nous redescendons en bord de rivière. Le fond de celle-ci est utilisé pour récupérer du sable et du gravier, ramenés sur la route à l’aide de chariots sur câble. C’est une poulie accrochée sur une jante de camion qui actionne l’ensemble. Nous commençons à voir des rizières en terrasses. Le vert tendre du riz qui vient d’être repiqué contraste avec la terre labourée. Nous remontons pour parvenir à 1500 mètres d’altitude et à Sagada. Nous débarquons du bus et Nange garde les sacs à dos, le temps que je trouve une chambre. Ce qui va rapidement s’avérer problématique car nous sommes un week-end prolongé jusqu’au lundi, jour férié et toute la jeunesse  s’est donné rendez-vous pour faire du rafting et des treks sur la région. Je mets une bonne demi-heure avant de trouver une chambre juste pour une nuit au St Joseph RestHouse. Nous allons nous promener dans la seule rue du village. Quelques magasins de souvenirs et restaurants. A partir de 18h, tout s’anime avec le retour des groupes partis pour la journée. Les karaokés se font entendre plus ou moins justement. Nous allons diner au Masferrée, excellente cuisine, puis rentrons de nuit afin de profiter d’un peu de repos.
Demain, recherche d’une chambre pour 2 nuits et visite des environs.

vendredi 22 février 2013


Vendredi 22 février : Déplacement en bus vers Baguio

Parcours du Jour : 159 kilomètres


Bonne nuit, mais, ce matin, il pleut. Nous nous préparons doucement. Petit-déjeuner et dernière conversation avec Alvin, avant de grimper dans une motocyclette qui est un plus large qu’à l’aller. Direction Capas à 35 minutes. Il pleuviote er nous nous protégeons efficacement de la pluie. Arrivés au Mac Do de Capas, nous faisons signe à 5 bus qui vont vers Baguio, mais ils sont tous pleins. Finalement, au bout de 20 minutes, nous trouvons 2 places tout au fond d’un bus, mais, c’est loin de la sono et de la climatisation. Beaucoup de circulation et d’embouteillages. Les routes sont en train d’être refaites. Le macadam est remplacé par 30 centimètres de béton armé. C’est beaucoup plus résistant que le macadam, mais cela fait beaucoup plus de bruit. De nombreux champs de cannes à sucre qui sont récoltés après avoir été brulés. C’est curieux comme méthode. Le maïs est en train d’être récolté aussi. De nombreuses églises sont en construction le long de la route, toutes en béton armé pour résister aux typhons. A une dizaine de kilomètres de Baguio, la route monte rapidement, les dénivelées avalées par le bus sont impressionnantes ,  Baguio est à 1450m . La ville s’étale au sommet de plusieurs collines. Cela fait plaisir de voir des coccinelles et des transporters de WV. En raison du festival annuel des fleurs, la circulation est très dense. Au terminal du bus, nous reprenons un taxi pour essayer de trouver une chambre pour les 3 prochains jours. Au bout d’une heure de recherche infructueuse, tous les hôtels sont pleins, nous trouvons juste une chambre pour cette nuit à un prix excessif. Mais, nous n’avons pas le choix. Nous nous installons puis partons en reconnaissance de la gare routière pour partir dés demain matin. Elle n’est pas loin de l’hôtel. Cette ville est particulièrement moche, puante, grise, sale et blindée de monde et de véhicules. Malgré le festival, nous ne regrettons pas de ne pas y rester plus longtemps. Par contre, le marché est superbe. C’est un carrefour entre les tribus de la cordillère et les gens de la plaine. On y trouve de tout. Diner dans une pizzeria  pizza pesto et spaghettis bolognaise, non loin de l’hôtel.Il y a 250.000 étudiants sur 350.000 habitants. Inutile de dire que la population est jeune.
Demain, nous poursuivons en bus vers Sagada.

Jeudi 21 février : Visite du cratère du Mont Pinatubo

Parcours du Jour : 56 kilomètres


Excellente nuit, réveil à 6 h30, il a plu dans la nuit, mais ce matin, pas de traces d’orage. La dépression est partie ailleurs. 7H, petit-déjeuner et nous partons à 7h30, avec 2 jeunes filles de Barcelone, arrivées dans la nuit à la BognotHomeStay et un français. Nous remplissons tout un questionnaire. Visiblement, la sécurité est prise très au sérieux. Le 4X4 est un vieux Toyota, qui a bien vécu, ressoudé d’un peu partout, il tient la route. Un guide nous accompagne Daniel. Pendant des siècles, les habitants de la région ont vécu dans l’insouciance à l’ombre du volcan. Mais le 15 juin 1991, le mont Pinatubo s’est littéralement déchiré projetant dans les airs, une colonne de cendres et de roches à 40 kms d’altitude. La montagne a perdu 300 mètres de hauteur, faisant pleuvoir sur toute la région une couche de poussières et de roches qui s’est transformée en un redoutable lahar  (coulée boueuse de flan de volcan) sous l’effet d’un typhon, qui fit des ravages, en engloutissant des villages et détournant des rivières. Les couches de lahar ont créé des paysages très étonnants tout autour du cratère, il y a du vent et la poussière fait penser à une tempête de sable dans le désert. Nous remontons dans le lit d’une rivière de lahar. L’endroit semble avoir été tronçonné par le flux des coulées. Tout un espace agricole de rizières a disparu. Nous traversons à gué plusieurs fois le courant du torrent qui vient du sommet. Nous croisons un groupe d’enfants appartenant à une ethnie aborigène de la contrée. Nous doublons des buffles attelés et nous arrêtons au bout d’une quinzaine de kilomètres. Les autres passagers souhaitent marcher 5 kilomètres pour atteindre le sommet. Bon, comme au bout de 2 franchissements de torrents, cela devient moins amusant, nous remontons dans le 4X4 qui nous suit, pour atteindre le départ du trek. Nous sommes sur les traces de Pékin-Express, qui a utilisé le même itinéraire pour une épreuve l’an passé.  Nous longeons un torrent qui prend des couleurs rouges ou jaunes en fonction des pierres rencontrées, la végétation est dense. Et nous montons à notre rythme, pour déboucher sur le lac du cratère. L’endroit est superbe. Je fais voler mon cerf-volant pour la 1° fois depuis notre départ. Les 2 jeunes espagnoles souhaitent nager, mais, c’est formellement interdit, suite à une noyade dernièrement et à la composition de l’eau du lac. Nous restons une bonne heure sur le bord du cratère, avant de redescendre doucement en direction du 4X4. Nous repartons en empruntant la piste inverse. Nous grimpons ensuite vers un village aborigène, pour nous rendre compte de l’étendue  de la vallée. Des enfants souriants jouent à se faire photographier, le village est composé de cases en bambou et tout est d’une grande pauvreté. Nous rentrons en traversant le lit de la rivière pour nous rendre près d’un lac qui s’est créé, suite à l’éruption .Le chauffeur roule  toujours dans la rivière pour nettoyer son 4x4 et nous par la même occasion.   Nous arrivons vers 13h30, bien poussiéreux,  pour déjeuner un excellent repas concocté par la cuisinière. Puis, tout le monde repart pour ses destinations suivantes. Nous restons encore une nuit supplémentaire. Nous cherchons avec Alvin, un hôtel pour demain car, à Bagio, notre prochaine destination, c’est le week-end d’un énorme festival annuel des fleurs. Sans succès. On verra bien demain si on trouve à se loger !
Demain, déplacement en bus vers Baguio.

Mercredi 20 février : Déplacement en bus vers Santa Juliana

Parcours du Jour : 158 kilomètres


Bonne nuit, la petite musique du Mac Do qui est juste en dessous de notre chambre ne nous a pas gênés cette nuit. Nous quittons l’hôtel vers 8h30. Un taxi, auprès duquel il faut insister pour qu’il mette son compteur nous emmène jusqu’à la gare de la Victory Liner. Car chaque compagnie de bus a sa propre gare. Il y a énormément de voitures, de jeepneys, de bus et de tricycle d’où embouteillage. Mais, nous arrivons à destination à 9h06, et un bus part à 9h15. Le temps de mettre les sacs dans la soute et nous nous remettons dans l’embouteillage. Il y a des constructions de tours d’habitations immenses partout. Les conducteurs de jeepneys mettent leur monnaie entre leurs doigts pour conduire. D’immenses centres commerciaux jalonnent la route pour Capas. Les Philippines ne connaissent pas la crise de l’immobilier. Nous mettons plus d’une heure et demie pour sortir de Manille. Nous prenons l’autoroute. La plaine est immense et on voit des champs de riz, de maïs, de cannes à sucre à perte de vue. Nous avançons rapidement jusqu’à Angeles, une ancienne base américaine. Puis, arrivons à Capas, où nous descendons du bus pour prendre un tricycle. C’est une moto attelée avec un side-car, au ras du macadam. Les sacs brélés sur le « toit », nous nous serrons dans le petit habitacle et c’est parti pour 20 kilomètres vers Santa Juliana, notre destination. La sensation est bizarre, cela tient du kart et de l’auto tamponneuse. Nous roulons vite, et en plus, en évitant les bouses de buffles, qui pour cette fois passent très, très prêt. Nous suivons une grande plaine pleine de rizières. Nous arrivons au HomeStay d’Alvin et Angie. Nous logeons dans une chambre assez grande. Pas d’internet. On fera sans. Des Marseillais qui font le tour des Philippines en moto, reviennent du trek, enchantés. Nous allons nous promener dans le village. Des riziéres, des buffles, des enfants qui jouent, des chats, des coqs. Une vie calme à la campagne. Un bucheron tronçonne directement un gros tamarin pour en faire des planches pour une table pour Alvin. Son père vient nous parler et nous apprend qu’il avait 9 enfants. Un hélicoptère des Forces Armées Philippine nous fait un remake d’Apocalypse Now. Diner à la maison d’hôtes. 4 français arrivent dans la soirée, cela fera plus de monde demain dans les 4X4.
Demain, ascension du mont Pinatubo, si le temps le permet car une dépression tropicale est en train de faire des siennes au sud des Philippines.

mardi 19 février 2013


Mardi 19 Février : Visite du quartier d’affaires de Makati

Parcours du jour : 30 kilomètres


Excellente nuit, et après le petit-déjeuner, nous prenons un taxi pour aller prendre des renseignements pour nous rendre vers le nord en bus. Nous trouvons la compagnie Victory Lyner, qui nous convient parfaitement. Nous reprenons un taxi qui tente de nous arnaquer en ne mettant pas son compteur et en nous proposant un prix 4 fois supérieur. Comme nous menaçons de descendre en cours de route, nous trouvons un arrangement à son avantage toutefois. Nous descendons dans le quartier de Makati, un autre visage de Manille. C’est un peu comme le quartier de la défense en 5 fois plus grand. Des gardes armés partout en riot-gun et chevrotines au ceinturon. Pas un mendiant, tout est nickel. Et des grands magasins par dizaines reliés par des passerelles aériennes. Dans les magasins, il y a une vendeuse par rayon. Et il y a de tout, luxe, grand luxe et grandes marques. Nous cherchons désespérément un Tintin en philippin. Nous en voyons en anglais, mais de philippin, point. Nous déjeunons dans un restaurant de pizza californienne. La pâte ressemble à celle de la flammekusche, très fine. Nous poursuivons dans le quartier des banques, il y en a des dizaines tout le long des avenues. Chez HSBC, nous pouvons retirer 40.000 pesos contre 10.000 dans les autres ATM. Nous reprenons un taxi, qui enlève son compteur dés notre montée. Comme j’insiste pour qu’il le remette, le conducteur met le turbo, roule vite jusqu’à notre hôtel. Mais, bon, encore un qui n’est monté avec moi, pour la montée des gorges de Chateaudouble, même pas peur. Les pompes à essence ont leur tuyau qui tombe du ciel. Petite sieste et nous ressortons pour le Parc Rizal. Nous faisons le tour du guerrier Lapu-Lapu, symbole de la liberté. Beaucoup de monde, des musiciens. 4 jeunes improvisent un discours au guerrier Lapu-Lapu. Plus loin, une répétition pour un flahmob. 2 personnes s’entrainent au arnis de mano, un art de combat martial aux bâtons préhispanique. Le soleil ne nous saluera pas ce soir, le temps est couvert et les prévisions météo ne sont pas bonnes pour les 3 jours à venir. La pluie est à prévoir. Une petite glace pour dîner et nous rentrons à l’hôtel.
Demain, déplacement en bus vers Santa Juliana au pied du Mont Pinatubo.

lundi 18 février 2013


Lundi 18 février : Visite de Chinatown

Parcours du jour : 13 kilomètres


Nuit de récupération. Petit-déjeuner excellent, mais, nous n’avons pas très faim. 10h, nous prenons un taxi pour visiter l’église de Quiapo ,qui possède un christ noir. Nous devons passer dans un passage souterrain, rempli de vendeurs ambulants. L’un d’eux tient absolument à ce que je le prenne en photos. Comme je ne comprends pas tout, je joue la carte «  i’m french and i d’ont speak good english » ce qui le calme tout de suite. L’église est remplie pour l’office de 10H. A la fin de l’office, tout le monde se précipite pour être aspergé d’eau bénite. La ferveur est palpable. Un vigile m’interdit de prendre des photos et me dirige vers un comptoir d’information qui me demande mon passeport, ainsi qu’une photocopie de celui-ci pour pouvoir prendre des photos. Bon, ben, tant pis. On part sans photos et passons devant l’église Santa Cruz qui est en réfection. Pas d’office, mais beaucoup de monde en train de prier. Beaucoup de statues font l’objet de prières et de ferveurs dont la statue du christ noir, transportant sa croix que nous voyons pour la 3° fois. La porte du Chinatown nous emmène vers des rues commerçantes en pleine activité. Vente et achats d’or et d’argent, pharmacopée chinoise. Toujours énormément de monde. Comme d’habitude, nous sommes les seuls touristes dans ces rues. Nous nous arrêtons dans une boutique de jus de fruits et dégustons un mélange de pommes, venues de France et d’avocats. C’est bon et cela aide à la digestion. Retour sur nos pas et nous prenons un taxi qui nous ramène vers notre hôtel. Les jeunes filles Philippines, parfois très jeunes, ont visiblement la côte auprès de messieurs d’âges mûrs. Nous en croisons pas mal depuis notre arrivée. Retour à l’hôtel, pout tenter de mettre le blog à jour, mais la liaison est vraiment mauvaise et se coupe sans arrêt. Après une petite sieste, nous ressortons pour trouver une agence de voyages, que nous finissons par trouver au 1° étage d’un hôtel, afin d’organiser notre prochain déplacement en bus. Puis, nous allons au bord de la baie de Manille. L’ambassade des USA est juste à coté et ressemble à un fort assiégé. Comme il est encore trop tôt pour le coucher de soleil, nous allons prendre un café glacé dans un petit bar très sympathique pas très éloigné. Il y a deux mondes parallèles sur ce boulevard, côté rue, de grands hôtels très chers et chics et côté mer les «  cartons » qui se préparent pour la nuit. C’est plutôt déroutant car chacun se côtoie et semble s’ignorer. Nous en partons vers 17h45, la promenade est remplie de personnes venues pour le spectacle du coucher de soleil. La nuit tombe et nous rentrons en restant sur les grands axes, pour rejoindre l’hôtel.
Demain, nous irons visiter le quartier de Makati.

Dimanche 17 Février : Visite du parc Rizal et d’Intramuros

Parcours du jour : 12 kilométres

Nuit agitée, nous luttons toujours contre cette petite intoxication alimentaire. Ce matin, les gouttes d’huiles essentielles d’origan font leur effet et cela va déjà mieux. 9h, petit déjeuner à la Casa Bocobo, notre hôtel. Vers 10h, nous partons à pied vers le parc Rizal, un grand parc de la ville. Nous sommes étonnés par le monde qu’il y a. Mais, c’est vrai que les Philippines, c’est 110 millions d’habitants, 300 habitants au kilomètre/carré contre 120 pour la France. 12° rang au nombre d’habitants de la population mondiale. En ce dimanche, le parc est un lieu où les philippins viennent s’amuser. Un tournoi de croquet à lieu contre des japonais. Nous visitons un jardin japonais. Puis, nous remontons vers l’ancienne citadelle espagnole appelée Intramuros. Nous sommes tout de suite confrontés à la misère, aux personnes sans domicile qui s’abritent en famille sur des cartons ou un hamac. Beaucoup d’enfants orphelins ou mis dans la rue faute de moyens pour les nourrir, jouent sur les trottoirs ou avec des jouets de fortune. Il n’y a pas d’agressivité, mais un manque de tout. En rentrant dans la citadelle, un jeune en tricycle nous propose de nous servir de guide. Nous acceptons et c’est donc en tricycle que nous visitons ce lieu qui vit l’arrivée des espagnols et de Magellan en 1521. S’en suivi une évangélisation sanglante. Puis, l’ile fut vendue par l’Espagne aux Américains en 1898. Les bombardements américains et japonais de la deuxième guerre mondiale détruisirent ce qui fut une des plus belles villes asiatiques. Le style espagnol est présent dans tous les édifices, de superbes patios avec des cours intérieures. Les églises construites en pierre de lave font toujours le plein. 83% de la population étant catholiques. D’ailleurs, ce dimanche c’est jour de baptême. Les christs noirs sont vraiment curieux. Une voiture se fait bénir par le prêtre sur le parvis de l’église.
 Notre guide nous fait visiter les anciens quartiers qui servirent de PC aux américains et aux japonais. Certains murs gardent les traces des balles. 100.000 civils philippins périrent dans la bataille de Manille en 1945. La sécurité est très présente, un peu partout, les gardes dans Intramuros portent l’uniforme des espagnols. Un golf a été construit aux pieds des remparts, et maintenant, il faut attention aux balles de golf. Une belle collection de bonsaïs en plein air. Plus loin, un monument rappelle les relations amicales entre les Philippines et le Mexique depuis 1574. Il est 13h, et nous terminons notre tour. Notre guide nous rappelle quelques mesures de sécurité concernant nos affaires en raison de l’insécurité due aux sans-abris. Nous rentrons à pied jusqu’à l’hôtel. Nous en ressortons vers 17h, pour retourner au parc Rizal. De plus en plus de monde, le coucher de soleil au milieu des jets d’eau est superbe.
 Puis, un spectacle folklorique est donné, qui débute par l’hymne national ,la population est debout , main sur le cœur . L’influence espagnole de la musique, des danses et des costumes est amusante. La nuit tombe et les jets d’eau s’éclairent de milles couleurs.
 Nous rentrons doucement à pied, les sans-abris s’installent pour la nuit, sur des cartons par famille entières. Un cageot sert de berceau pour un bébé. Nous allons dîner au Mac Donald, à coté de l’hôtel, histoire de manger différemment.
Demain, visite de Chinatown.

Samedi 16 février : Vol en direction de Manille aux Philippines

Parcours du jour : 2205 kilomètres


Nuit très courte,  réveil à 4h30, le temps de se préparer, de prendre un petit déjeuner frugal et la navette nous emmène à l’aéroport international. Malgré l’heure matinale, il y a un monde fou. Nous faisons la queue dans le boa, pendant une demi-heure. Enregistrement rapide et nous passons le contrôle de sécurité, suivi de l’immigration avec toujours autant de monde. Nous déambulons ensuite dans la zone Duty-free vers notre porte d’embarquement. A 7h15, nous montons dans un bus qui nous emmène sur un parking afin de monter dans un Airbus 330. L’avion est plein, essentiellement des hommes qui travaillent à l’étranger et qui rentrent au pays. Le vol se déroule au dessus d’une mer de nuages. Nous avons du mal à digérer notre croissant matinal. Heureusement qu’il y a des sacs prévus à cet effet. Après un vol de 2187 kilomètres, nous survolons les premières iles des Philippines. Puis, Manille et nous atterrissons à l’aéroport Ninoy Aquino. Nous mettons nos montres à l’heure locale,  maintenant nous avons 7 heures de décalage avec la France. Le visa délivré au débarquement n’est que de 21 jours, aussi, nous demandons d’emblée à avoir un visa de 59 jours. Le service d’immigration de l’aéroport nous emmène dans un bureau où nous patientons. Puis, comme il faut payer en pesos philippins et que nous n’en avons pas, nous sortons vers la zone des banques pour changer 200 dollars. En attendant toujours nos visas, je récupère nos sacs à dos qui tournaient tous seuls sur le tourniquet. Finalement, au bout d’une heure, et après avoir trouvé l’agrafeuse, le bon bureau, puis, le bon cachet et avoir payé, nous obtenons le précieux sésame. Nous discutons avec de jeunes allemands qui viennent pour la 3° fois aux Philippines. Nous retournons au bureau d’immigration et avons un beau  visa pour 59 jours. Ouf, ça, c’est fait. Nous trouvons ensuite un ATM pour  obtenir un peu plus de pesos. Nous trouvons ensuite un taxi et direction notre hôtel. Tout de suite, nous nous retrouvons dans du connu, les volants sont au bon endroit et les voitures circulent dans le bon sens. Partout des jeepneys, ces grosses jeeps qui transportent suivant un axe, une vingtaine de passagers. La chambre est bien réservée, mais, Internet est en panne. Sitôt arrivé, nous nous couchons pour essayer de récupérer un peu. Nous ressortons vers 18H. Il a juste à coté un 7Eleven, nous y achetons des boissons et quelques paquets de gâteaux. Que nous donnons à 2 jeunes enfants, qui vivent dans la rue. Retour en chambre et nous nous rendormons rapidement.
Demain, visite du parc Rizal et d’Intramuros.

vendredi 15 février 2013



Vendredi 15 février : transfert vers Bangkok

Parcours du jour : 670 kilomètres


Nuit encore une fois courte, réveil à 6h30, le petit-déjeuner est un mélange d’asiatique et de continental. Le taxi nous emmène jusqu’à l’aéroport de Yangon. Il y a pas mal de monde. Nous enregistrons nos sacs à dos et passons en salle d’attente. Nous liquidons nos derniers Kyats dans des achats coup de cœur. L’avion est à moitié plein et nous quittons le sol birman à l’heure prévue. Le soleil brille dans les rizières. Juste le temps de déjeuner, de changer d’heure et nous atterrissons à l’aéroport international de Bangkok. Presque personne, nous passons l’immigration immédiatement, retrouvons nos sacs à dos et la navette pour notre hôtel Lilac Résidence est là. Un groupe du Lion’s Club coréen nous offre des brochettes de bananes chaudes. Nous arrivons dans la banlieue à 10 minutes de l’aéroport, pour juste une nuit en transit. La chambre est grande et agréable. Un petit 7Eleven à proximité nous permet de faire nos achats de bouche pour le petit-déjeuner de demain matin que nous ne pourrons pas prendre à l’hôtel. Comme des massages sont proposés, nous nous faisons faire un massage thaïlandais tous les 2. Pour les âmes sensibles, je vous rassure, cela n’a rien de sexuel. En tee shirt et pantalon ample, nous sommes triturés et nos muscles assouplis avec brio par la poigne professionnelle de notre masseuse. Nous allons ensuite dîner dans un petit restaurant du coin de la rue. Ils ne sont pas habitués à voir des étrangers dans le quartier. Retour dans notre chambre pour encore une nuit courte, car, demain, nous quittons l’hôtel à 5h30 pour l’aéroport, pour de nouvelles aventures.
Direction Manille et les Philippines, cette fois.

Jeudi 14 février : Transfert en bus vers Yangon

Un grand Merci à toutes celles et ceux qui m’ont souhaité un Joyeux Anniversaire
Je change enfin de décennie, cela fait drôle d’avoir enfin 20 ans

Parcours du Jour : 300 kilomètres


Nuit courte, de multiples coupures électriques toute la nuit. Après le petit déjeuner, nous retrouvons notre tuk tuk et partons pour la gare routière. Le bus est bien là, ouf, il part à 8h30 et comme d’habitude, fait rapidement le plein de clients sur la route. Nous voyageons en compagnie de Mister Bean, collé sur la porte du bus. Nous sommes dans la grande plaine centrale. L’irrigation y est totalement maitrisée et les canaux permettent le repiquage du riz. Nous avons droit pendant la 1° demi-heure à un long discours d’un moine. Au bout de 20 minutes, je craque et je préfère poursuivre avec le dernier album des Rolling Stones. A chaque arrêt, les petites vendeuses de fruits arrivent avec leurs plateaux en équilibre sur la tête. Puis, 2 films, dont un que nous avions déjà vu. En milieu d’après-midi, nous arrivons à la gare routière de Yangon, distante de 20 kilomètres du centre ville. Un taxi nous y mène et nous retrouvons le Clover City Hôtel, où nous avions séjourné à notre arrivée, il y a déjà 27 jours. En fin d’après-midi, nous remontons en ascenseur au 20° étage de la tour qui domine la ville. Nous fêtons mon anniversaire et la St valentin, avec cocktails, repas et gâteaux au chocolat. Une émission de la télévision birmane est tournée dans la même pièce du restaurant. Le ciel s’éclaire de superbes rouges. Les pagodes s’illuminent avec les projecteurs dans la nuit tombante.
Demain, nous quittons le sol birman dans la matinée pour un transit à Bangkok.

jeudi 14 février 2013


Mercredi 13 février : Balade au marché de Pyay

Joyeux Anniversaire Jean-Luc !
Et n’oubliez pas, demain, c’est la St Valentin !

Parcours du Jour : 5 kilomètres


Excellente nuit, réveil à 8h 30. Petit-déjeuner et nous partons pour le marché de la ville. En chemin, nous passons sous un arbre rempli de roussettes. Celles-ci remuent leurs ailes comme des éventails pour se rafraîchir le corps. Nous passons à coté du temple chinois , jolies portes peintes , un homme lance des runes pour connaitre son avenir. Puis, nous arrivons au marché qui est le carrefour de tous les produits de la région. Nange se fait mettre du Tanaka, l’écorce de cet arbre est très prisée des birmanes qui passent du temps à choisir la meilleure. Dans le marché, beaucoup de monde, nous sommes les seuls étrangers et visiblement, les birmans ne sont pas habitués à en voir. Nous avons un peu l’impression d’être sortis du poste de télévision. Avec son Tanaka sur le visage, Nange se fait tout de suite plein d’amies, les birmanes sont ravies de voir une étrangère faire comme elles , il suffit de vraiment peu de choses . Nous rentrons doucement et nous nous arrêtons au Romeo, un petit bar branché en bord de rivière. Repaire de la jeunesse branchée de la zone. Nous y déjeunons d’excellents sushis et nouilles chinoises. Le bar prépare la journée de St Valentin. Retour vers la jetée où des chapeaux sont débarqués de bateaux. Une bonne sieste plus tard, nous passons le reste de l’après-midi au bord de la piscine de l’hôtel , Nange prépare la suite de notre périple aux Philippines .
Demain, retour vers Yangon en bus.

mercredi 13 février 2013


Mardi 12 février : visite du site archéologique de Sri Ksetra

Joyeux Anniversaire P’tite Hélène !

Parcours du Jour : 35 kilomètres


Nuit calme, petit-déj et 9h, nous retrouvons notre tuk tuk pour visiter le site archéologique de Sri Ksetra, distant d’une dizaine de kilomètres. Nous commençons par faire un peu d’essence et nous sortons de Pyay. Nous sommes tout de suite dans la campagne. C’est très vert et les travaux des champs battent leurs pleins, arrosage, labourage avec les buffles. Le site est l’emplacement d’une ancienne capitale Pyu, datant du I° au V ° siècle. L’intérêt principal sont les pagodes datant du IV° au IX° siècle. Les vestiges les plus anciens des premières pagodes de Birmanie. Nous arrivons au musée et payons le droit d’entrée sur le site. Pour le visiter, nous empruntons un char à bœufs. Et c’est au rythme lent des bœufs que nous longeons une ancienne muraille de protection du palais. Des travaux de restaurations sont en cours. Les déblais du IV° siècle servent à combler la piste un peu plus loin. Des kapokiers ont des fleurs orange. Nous arrivons sur une première pagode grotte. Les buddhas sont sculptés dans la pierre. Pour regrimper dans la carriole, il faut un peu de technique. Au loin, nous apercevons la pagode Baw Baw Gyi, un des plus anciens monuments birmans datant du IV° siècle. La structure ovoïde est vraiment originale. Nous poursuivons par d’autres pagodes, restaurées pour certaines avec des chevrons métalliques. Les attitudes des buddhas ne sont pas courantes, les mains ne sont pas dans les positions habituelles. Nous rentrons par un petit village aux maisons en bambou, les villageois et les enfants sont surpris de voir des touristes et nous saluent avec gentillesse. Dans les champs, beaucoup de fleurs destinées aux pagodes. Les puits ne sont pas très profonds et l’eau y est puisée à l’aide d’un balancier et d’un seau. Nous reprenons notre tuk tuk et nous arrêtons rapidement dans une petite jardinerie pour acheter des branches pour les autels de buddha et porter chance aux bus. Un petit garçon nous regarde curieusement, notre guide nous explique que c’est la première fois qu’il voit des étrangers en vrai. D’habitude, c’est à la télévision. Après un arrêt dans un restaurant chinois, nous rentrons à l’hôtel, où , en ce jour férié de l’Union, beaucoup de couples se marient. Un mariage est en préparation dans la cour de l’hôtel, ainsi qu’un autre dans le bâtiment d’à coté. Les couples se font prendre en photos dans le jardin. Le coucher de soleil est encore une fois une merveille. Les mariages sont très rapides. Les invités apportent des cadeaux, les mariés se font prendre en photos avec tous. Un petit gâteau et hop, c’est fini.
Demain, bulle totale, rien de prévu.

lundi 11 février 2013


Lundi 11 février : Visite de Pyay

Joyeux Anniversaire, Jeannot !!

Parcours du Jour : 15 kilomètres


Courte nuit, l’ordinateur y a travaillé une grande partie, pour mettre les photos en ligne. 5h30, nous sommes prêts à partir pour la gare routière. Le tuk-tuk a quelques minutes de retard, le chauffeur dormait ! Dans la nuit, les poubelles sont enflammées le long des trottoirs. Arrivés à la gare routière, pas de bus. Par manque de clients, il a été annulé ainsi que celui de demain, pour cause de fête nationale. Bon, retour à la case départ et hôtel. Finalement, nous décidons de rester à Pyay, car les transports sont trop aléatoires ensuite pour rejoindre Changtha, puis revenir sur Yangoon. Nous retournons nous coucher. La chambre est spacieuse, le cadre sympathique et il y a une piscine. Cela devrait aller pour les quelques jours de repos à venir.  Pyay est une ville importante car c’est le berceau de la culture et de la civilisation Pyu, aux origines du peuple birman. Son rôle est intimement lié aux échanges fluviaux depuis Mandalay.  Nous allons en milieu de matinée sur le bord de la rivière Ayeyarwaddy. Des petites fourmis avec des sacs de ciment sur la tête font la chaine pour remplir une barge. Un peu plus loin, il y a de l’animation, car un cadavre est en train d’être ramener sur la rive. Nous partons pour le centre ville. Les magasins préparent le nouvel an chinois, le jour férié du lendemain et la St valentin. C’est bon pour les affaires. Nous montons les marches qui nous mènent jusqu’à la pagode Shwesandaw, qui contient des reliques du Buddha. Tous les toits sont couverts de plaques d’or. Nous faisons le tour dans le sens des aiguilles d’une montre et je fais résonner une grosse cloche 3 fois. Retour doucement vers notre chambre, car il commence à faire très, très chaud. Un bel iguane joue à cache-cache derrière une branche. Après une bonne sieste, nous passons l’après-midi au bord de la piscine, en compagnie d’un jeune couple belge qui visite l’Asie pour 6 mois. Une petite chauve-souris choisit le bassin pour s’abreuver. Elle vole juste au dessus de nos têtes. Vers 17h30, Nous retournons au bord de la rivière pour un superbe coucher de soleil. Retour à l’hôtel où 2 mariages se préparent pour demain. Finalement nous allons avoir des occupations pour ce séjour imprévu à Pyay .
Demain, nous allons visiter le site archéologique de Sriksetra.

dimanche 10 février 2013


Dimanche 10 Février : Transfert vers Pyay

Parcours du Jour : 365 kilomètres


Aujourd’hui, rien ne nous presse. Donc, après le petit déjeuner nous restons tranquillement dans la chambre. A 11H30, nous allons déjeuner juste à coté. Le temps d’assister à la douche du petit garçon d’en face et nous grimpons dans une calèche, direction la gare routière. Le bus est à l’heure et nous descendons sur 360 kilomètres vers le sud. Nous traversons des zones très arides et sèches. Que du sable, des palmiers et des eucalyptus à l’horizon. Dans le bus, nous avons droit aux clips vidéo et aux films birmans qui font éclater de rires tout le bus. A un des arrêts, des joueurs d’un billard un peu spécial. Nous avons du nous arrêter à au moins 15 péages depuis notre départ. A 21h30, nous arrivons à Pyay, un tuk-tuk nous prend en charge et nous emmène à un super hôtel, le Lucky Dragon. Chambre spacieuse et Wifi qui fonctionne. Mais ce ne sera qu’une courte halte dans notre course vers la mer.
 Demain, dés 6h, nous reprenons un bus local pour Chaungtha via Pathein.

Samedi 09 février : Visite cycliste des pagodes perdues

Parcours du Jour : 29 kilomètres

Bonne nuit, petit-déjeuner sur la terrasse de l’hôtel. Des montgolfières passent au dessus des toits. A 300 $, le lever de soleil sur Bagan, ce n’est pas dans nos moyens. Un petit écureuil nous fait l’honneur de sa visite juste devant notre fenêtre. Nous allons à la gare routière pour négocier nos billets pour demain, en direction de Pyay. Puis, toujours à bicyclette, nous allons par la route sur l’autre coté du site historique. La route est en faux plat montant et nous y allons doucement. Nous prenons ensuite une piste qui nous mène jusqu’à la pagode  Lay-Myet-Nha. Toute blanche, de nombreux enfants balaient la cour. Nous achetons à un jeune peintre sur sable des peintures représentant des moines en procession. Nous posons nos vélos et allons nous perdre au milieu des nombreuses pagodes du XIII° siècle qui sont disséminées sur le site.
Un moine est en quête et des chèvres mangent le moindre brin d’herbe. Les buddhas sont tous typiques du style birman, assis sur un trône stylisé en forme de lotus, les jambes croisées. Les plantes de pied apparentes, les mains ont les doigts de la même longueur. Visage ovale et allongé, bouche finement dessinée et étroite, yeux mi-clos regardant vers le bas. Le corps est rebondit mais le buste fin. Cheveux bouclés, les oreilles pendent jusqu’aux épaules. Nous poursuivons en direction d’une grande tour, qui fait parti d’un superbe complexe hôtelier. Du 13° étage, la vue à 360°sur le site est magnifique. Des pigeons profitent aussi du spectacle. Nous continuons vers un petit ensemble de pagodes Iza Awna. Et nous rentrons rapidement, car le faux plat est descendant. Nous retournons déjeuner au Novel. Une bonne sieste et nous ressortons vers 15h, pour aller au bord de la rivière. Train de bambous, lessives, toilettes et champs de cacahouètes sont désormais des spectacles quotidiens. Un petit tour par le marché et nous rentrons pour rendre vos vélos.
Demain, nous partons en bus en début d’après-midi pour Pyay.

Vendredi 08 fèvrier : Visite des temples et pagodes de Bagan

Parcours cycliste du Jour : 24 kilomètres


Excellente nuit de récupération, nous nous réveillons vers 8h. Petit–déjeuner pris, nous allons louer 2 vélos pour 2 jours. Nous attendons devant le comptoir de change pour échanger nos dollars, qui sont inspectés par une machine. Puis, nous partons découvrir Bagan. Cette ville devint la capitale du Bouddhisme theravada et des arts au 11° siècle. Le nombre de pagodes et de temples érigés entre le XI° et le XIII° siècle témoignent de la prospérité que connut la région. Sur 42 kilomètres carrés environ 3000 pagodes s’étalent dans la plaine autour de Bagan. Dans chaque champ, nous découvrons des pagodes. Nous commençons par le temple pyramide Hitlominlo, joyau de Bagan. Il est éclairé la nuit. Nous trouvons un peu plus loin, un temple sur lequel nous grimpons afin d’avoir une première vue du nombre de pagodes qui nous entourent. Nous poursuivons par Ananda et sa couleur blanche. C’est le plus fin des ouvrages de ce type. En forme de croix grecque, il est décoré de « jataka », plaques émaillées représentant des scènes de vie du Buddha. A l’intérieur, 4 grands buddha debout, au visage souriant font l’objet de ferveurs de la part des birmans. Aux coins, nous voyons des monstres ayant une particularité anatomique intéressante. Nous rentrons par une des anciennes portes de l’enceinte du Old Bagan. Le temple Thatbynyu est le plus élevé du site avec ses 67 mètres de haut. Nous poursuivons par la visite d’un restaurant où nous déjeunons d’excellent riz frit au poulet. Lorsque nous sortons, nous nous apercevons que nous sommes en EJP nous aussi. «  Ensoleillement Jour Programmé ». Nous pédalons jusqu’au temple Shwe Gu Gyi, premier temple construit sur une plateforme de briques. Achevé en 7 mois, il est très lumineux. Nous grimpons sur le déambulatoire supérieur, pour admirer le paysage. Puis, nous poursuivons vers la pagode Shwe San Daw. Un escalier aux hautes marches permet d’atteindre le 5 ° niveau. De là, une vue exceptionnelle sur l’ensemble du site. Nous continuons en coupant à travers champs sur des pistes sablonneuses. Le dernier temple de la journée est Dhammayangyi, qui est le plus imposant par sa structure pyramidale. Nous rentrons en en n’ayant plein les mollets.
 Demain, visite toujours à vélo du circuit des pagodes « perdues ».

Jeudi 07 Février : Secours aux naufragés et visite de Nyaung-U

Joyeux Anniversaire Maxence !!

Parcours du Jour : 12 kilomètres


Sur le petit matin, la fraicheur tombe et nous nous enroulons dans une couverture de survie. A 3h, le capitaine refait une tentative sans succès. Nous attendons le petit matin pour voir arriver de 2 barques, dans les quelles  nos sacs à dos et nous, sommes transvasés .Nous laissons le bateau bloqué au milieu du courant. Un peu plus loin, un autre navire est carrément coulé au milieu de la rivière. Le lever du soleil ne réjouit pas grand monde sur nos barques de la Méduse. Arrivés au débarcadère, après 27 heures non stop pour 175 kms, nous sommes pris en charge par un ersatz de jeep chinoise et gagnons notre hôtel Yar Kinn Tha. La chambre prévue a été relouée, mais, une chambre est libre. Ouf, nous prenons un bon petit déjeuner en discutant avec le couple de Caen, que nous avions vu au moment de notre panne de tricycle. Une bonne douche plus tard, nous nous endormons pour nous réveiller vers 12H. Nous ressortons et allons manger au Novel, un excellent restaurant où nous déjeunons de spaghettis et tortellinis. Il fait très chaud et nous attendons 15h, pour partir à pied visiter la pagode Gubyauk-Gyi, du 13 siècle. 4 buddhas, dos à dos, et des peintures superbes qui ornent le déambulatoire. Puis continuons vers la pagode Shwezigon, archétype des pagodes de style birman après le 13° siècle. Elle brille au soleil couchant, des pigeons volent dans tous les sens. Un très jeune moine s’amuse à faire le pitre en faisant des bulles pour la grande joie d’un groupe de touristes. Nous faisons le tour de la pagode et ne manquons pas de faire résonner les cloches 3 fois. Nous rentrons vers le centre ville, mais, nous manquons notre rue. Après un tour de la ville, nous décidons de rentrer en calèche jusqu’à l’hôtel.
Demain, visite du site archéologique de Bagan.

Mercredi 06 fèvrier : Transfert maritime vers Bagan et Naufrage !!!

Parcours du jour : 175 kilomètres


Réveil matinal à 4h. Pas de petit-déjeuner et nous partons en taxi pour l’embarcadère du slow boat, le bateau local qui fait la liaison sur la rivière Ayeyarwaddy entre Mandalay et Bagan. Ce bateau est destiné aux birmans pour le transport de marchandises et de personnes vers les villages le long de la rivière. Quelques chaises en plastique sont mises à la disposition des backpackers, qui ne veulent pas utiliser les services des bateaux express, exclusivement destinée à la clientèle touristique. Nous nous acquittons des 2 billets et allons nous installer. Les birmans sont installés sur des nattes et emmitouflés dans des couvertures, car le fond de l’air est frais. Nus avons le plaisir de retrouver Nous partons vers 5h30. Le bateau construit en 1955 est d’origine japonaise. La rivière s’éveille doucement en attendant le lever du soleil, qui arrive au niveau de Sagaing. Nous passons sous les 2 ponts. Les pécheurs relèvent leur filet. A bord, la vie s’organise autour d’une petite buvette et les vendeuses de fruits et légumes. Les enfants jouent sur le pont. Nous faisons la connaissance de nos voisins de chaises, Cécile et Laurent, partis pour un tour du monde d’une année. Pour les suivre : http://vieautourdumonde.blogspot.fr. Sur les rives, les chars à bœufs sont attelés pour partir aux champs. Nous suivons la même route que de lourdes barges chargées de bois de teck. Le niveau de l’eau est bas et à l’avant des barges, des canots sondent le fond de la rivière à l’aide de longues perches et donnent la direction du flux, afin d’éviter les bancs de sables qui changent en fonction des courants. Les vaches sont soignées et lavées par leurs propriétaires. Nous arrivons à un premier arrêt pour décharger des marchandises et des personnes. A l’accostage, c’est l’émeute sur le quai et les vendeuses se précipitent avec leurs bananes et leurs plateaux de victuailles. Le déchargement se fait très rapidement par une armée de portefaix qui redescendent leurs charges en équilibre sur la tête. Sur les rives, lessives et corvées d’eau sont le quotidien des femmes. Des motopompes remontent l’eau pour irriguer les champs car la région agricole est très riche. A chaque nouvel arrêt, c’est le même manège de chars à bœufs qui attendent leur cargaison. Nous mangeons 2 cakes et de l’ananas frais. En fin d’après-midi, les buffles vont se baigner. Et nous avons droit à un superbe coucher de soleil. Avec la venue de la pénombre, nous sommes assaillis par des nuées d’insectes volants qui virevoltent autour des points lumineux et se posent sur tout ce qui est clair. Nous décidons de nous mettre à l’abri dans une pièce sans électricité et dans la pénombre. Certes, il y a tout de même un inconvénient, c’est l’odeur des toilettes attenantes. Tout à coup, vers 20h, les 2 sondeurs installés à la proue, annoncent des niveaux d’eau de plus en plus bas. Puis, nous entendons distinctement le fond du bateau racler le fond sablonneux, puis arrêt. Nous sommes bloqués sur un haut-fond. Pendant une petite heure, le capitaine va tenter des manœuvres désespérées pour nous sortir de ce mauvais pas, mais sans succès. Nous comprenons rapidement, que nous allons devoir passer la nuit, ici. Tout le monde s’organise comme il peut. Il ne reste à bord que des backpackers. Heureusement, nous sommes déjà installés sur une grande banquette en bois dur, très dur. Nous somnolons entre les ronflements et les cris désespérés d’une jeune fille, aux toilettes, en face de gros cafards. 

mardi 5 février 2013


Mardi 05 février : Transfert vers Mandalay et coucher de soleil sur la colline

Parcours du Jour : 175 kilomètres


Bonne nuit, réveil matinal pour être à la gare routière avant 8h. Petit-déjeuner en compagnie de siciliens, coupure d’électricité. Notre tricycle est au rendez-vous et nous partons à 7h30 pour la gare routière. Beaucoup d’activités dans ce petit matin. Nous réservons nos billets et dès le départ, le bus est presque plein. Trajet en sens inverse vers Mandalay. Pas beaucoup de circulation et nous arrivons dans les faubourgs de la ville au bout de 3 heures de route. Arrêt près de la gare routière, un jeune nous propose un taxi pour aller au Garden Hôtel, où nous avons réservé. En fait, de taxi, c’est un pick-up, et c’est assis sur une natte avec nos sacs à dos, que nous arrivons à l’hôtel. La chambre est correcte aux normes birmanes. Et avec Wifi, donc, je passe une partie de la fin de matinée à mettre le blog à jour, les photos mettront toute l’après-midi avant d’être accessible sur le Net. En milieu d’après-midi, nous allons à pied au Dumbo Cake. La patronne de la boutique vient discuter avec nous, nous sommes d’excellents clients. Ce quartier est hindou et l’on croise les saris et turbans à coté d’un temple Sikh. Nous rentrons vers notre chambre. Puis, ressortons vers 16h30, pour nous rendre en mobylette sur la colline de Mandalay. Un ensemble de pagodes qui monte vers le sommet au bout de 1700 marches. C’est bon pour les mollets. Heureusement, Buddha nous indique la bonne direction. Le coucher de soleil est admiré par de jeunes moines ainsi que par une flopée de touristes. Il faut jouer des coudes pour garder sa place sur la balustrade. Le spectacle est magnifique. La descente se fait nuit tombée, les petites boutiques ferment les unes après les autres. Nos conducteurs de mobylettes sont bien là, le frère de l’un d’eux se propose pour nous amener demain avec son taxi à l’embarcadère à 4h45.
Demain, descente vers Bagan en slow boat.

Lundi 04 février : Visite des grottes de Hpo Win Daung

Parcours du Jour : 93 kilomètres


Bonne nuit au calme. Mais, ce matin, pas d’électricité, c’est à la lampe frontale qu’il faut encore une fois se raser. Nous prenons un bon petit-déjeuner  à l’hôtel, puis, nous retrouvons notre conducteur de tricycle. Il a du travailler dans la nuit, car la chaine est toute graissée. Nous prenons la route et nous arrêtons rapidement pour prendre 3 litres d’essence + un au cas où. Nous prenons ensuite un dédale de petites rues et finalement, nous nous arrêtons devant chez lui, où il prend une série de clefs et autres pinces. Tout le quartier semble nous attendre, un arrêt une rue plus loin et il nous présente à sa famille, ainsi qu’à son frère qui monte avec nous. Il es t sensé parler l’anglais, mais nous ne comprenons strictement rien et lorsque 5 minutes plus tard, il s’arrête pour acheter des chiques et en mettre une dans la bouche, cela devient totalement incompréhensible. Nous traversons la ville, les légumes tout frais des campagnes environnantes s’échangent sur le trottoir. De très jeunes moines âgés tout justes de 4 à 5 ans cherchent des offrandes pieds nus. Nous quittons le centre, la route est plutôt bonne. Nous montons en direction du pont qui franchit la rivière Chindwin, la 3° plus importante du pays, lorsque, un grand bruit et nous stoppons car la chaine secondaire vient de sauter. Réparation et nous continuons. Sur la riviere des trains de teck sont arrimés. Nous continuons sur l’axe qui mène en direction de l’Inde. Un nouvel arrêt pour acheter un sandow et c’est reparti. De grandes palmeraies vont jusqu’à l’horizon. Nous traversons un pont en traverses de bois sonores. Une colline est en train d’être araser par une société chinoise pour l’exploitation du cobalt. Un village exploite également le minerai et ce sont des trous un peu partout avec des campements de fortune. Nous poursuivons quand tout à coup, nous ne roulons plus qu’ 5 à l’heure. Un nouvel arrêt à proximité d’un petit mécanicien qui est entrain d’ouvrir un moteur de tuk tuk et nous nous apercevons que l’axe de l’amortisseur à disparu. Nouveau bricolage, 2 couples de français aperçus la veille, s’arrêtent et proposent de nous véhiculer jusqu’aux grottes. Mais la réparation est faite et nous poursuivons en tricycle. Travaux de réfection de la chaussée et nous parvenons enfin à l’entrée des grottes, trois heures pour faire 42 kms !! Plein de macaques nous attendent ainsi qu’une petite vendeuse qui nous accompagne sur le site. Ces grottes abritent des représentations du Buddha dans des niches taillées à même la roche. Certaines datent du 14° au 16°siècle. Certaines niches sont entièrement décorées de fresques assez bien conservées. Des lépreux demandent l’aumône le long de la piste qui mène d’une niche à l’autre. Nous allons de grottes en grottes pendant 2 heures. Puis, c’est le retour en sens inverse. Heureusement, sans problèmes techniques. Arrivés vers 14h30 à l’hôtel, nous n’avons toujours pas d’électricité. D’après la réceptionniste, il s’agit de coupure gouvernementale qui peuvent durer jusqu’à 16h ou 17h. Finalement, le courant revient vers 15h30. Le temps d’une petite sieste récupératrice, d’écriture du blog et nous allons diner au restaurant de l’hôtel.
Demain, nous retournons à Mandalay en bus.


Dimanche 03 février : Transfert vers Monywa et visite de la pagode Thanboddhay

Parcours du Jour : 182,5 kilomètres

Réveil matinal et petit-déjeuner pris, nous prenons notre taxi pour la gare routière. En chemin, nous nous arrêtons devant un bus mais qui ne partira que lorsqu’il sera plein. Nous poursuivons jusqu’à la gare routière. Le bus est bien la et nous sommes même les premiers à choisir notre place. Nous attendons 8h30, pour quitter la gare. Des brins de branches sont apposées sur les rétroviseurs afin d’avoir la protection du Buddha ; et nous en aurons besoin. Sitôt la gare routière quittée, nous nous arrêtons à tous les carrefours et les 3 rabatteurs partent à la chasse au client. Et cela paie, car à la sortie de Mandalay, une heure après, le bus est presque plein. Comme il y a 2 autres bus pour Monywa sur le même axe, notre conducteur tient à être le premier pour avoir un maximum de clients et c’est donc à grands renforts de klaxons que nous avançons vite sur la route qui est assez bonne. Arrêt obligatoire aux 3 péages, et nous arrivons à une halte pour le déjeuner à 11h. les brochettes proposées de poissons ou oisillons grillées ne nous donnent pas envie de manger. Nous reprenons la route et arrivons à destination à 13h. Un tricycle motorisé nous amène jusqu’à l’hôtel en centre ville, le choix est restreint, c’est le seul. Nous trouvons un bungalow à la baignoire trouée pour 25$. Cela fera l’affaire pour les 2 nuits à venir. A 13h30, nous repartons avec notre tricycle pour visiter la pagode Thanboddhay. Nous ne roulons pas bien vite et tant mieux, cela permet d’admirer les paysages de la campagne environnante et de dire Mingalaba à tout le monde.  La pagode construite entre 1939 et 1952, ressemble de loin à un gros gâteau de pâtisserie aux milles couleurs. C’est surprenant, nous faisons le tour extérieur et les birmans surpris de nous voir, viennent nous prendre ou se faire prendre en photos. Je suis abordé plusieurs fois et lorsque nous disons que nous sommes français, la discussion tourne immédiatement autour de … Zinedine Zidane. L’intérieur est encore plus extraordinaire, ceux sont 500.000 représentations de disciples de buddha. Beaucoup de pèlerins viennnet de toute la Birmanie. A l’extérieur, je grimpe sur une haute tour avec un escalier en colimaçon au grand dame de Nange, car, c’est interdit aux femmes !! La vue est superbe. Nous continuons notre visite et un groupe d’écolières souhaite être pris en photos. Nous mitraillons de tous les cotés. Retour à notre tricycle et nous renons la direction de la forêt aux milles buddhas, lorsque devant une échoppe, le tricycle casse sa chaine. Bon, nous patientons le temps de la réparation, avec 4 jeunes entrepreneurs de Mandalay, venus visiter la nouvelle pagode. Nous découvrons en regardant leurs photos, que d’immenses buddhas couché et debout sont érigés sur le site. Le rédacteur du petit Futé a du oublier de venir sur place !!! On nous offre du thé et au bout d’une petite demi-heure, un mécanicien vient faire la réparation que nous payons, notre conducteur n’ayant pas un sou sur lui. Nous arrivons sur le site. Nous grimpons en direction de la pagode, puis de la représentation du buddha couché. Il y a beaucoup de pèlerins. Nous arrivons au bouddha debout, au moment ou les portes se ferment. Nous redescendons au moment du coucher de soleil. Nous avons hâte de rentrer car notre tricycle n’a visiblement pas de lumières. Et avec les moines, les vélos, les tricycles, les mobylettes et camions non éclairés, ce n’est pas évident. Nous arrivons tout de même à bon port, en ayant évité de justesse un buffle. Nous dinons au restaurant juste à coté sur la terrasse. Il n’y a que des hommes attablés, ces dames doivent être à la maison. Nous retournons dans notre chambre pour un repos bien mérité.
 Demain, visite des grottes de Hpo Win Daung.