samedi 31 janvier 2015

Samedi 31 janvier : Déplacement entre Kandy et Ella en train

Parcours du Jour : 112 kilomètres
Bonne nuit en BAB, bon petit déjeuner et le propriétaire de la guesthouse qui est aux petits soins pour ses pensionnaires nous conseillent de tenter notre chance tout de même à la gare de chemin de fer. Christopher, notre conducteur de tuk-tuk est bien à l’heure et nous partons en direction de la gare. Effectivement, nous pouvons bien acheter 2 billets pour Ella en 2° classe.
Nous patientons sur le quai et le train arrive à 8h 47 de Colombo. Seulement, il est déjà bondé et peu de voyageurs descendent à Kandy. C’est un peu beaucoup la foire d’empoignes pour réussir à grimper dans un wagon. Nous nous retrouvons coincés entre 6 italiens, 2 bretons et des locaux. Pas moyen de bouger, dans un premier temps. Des chinoises ont trouvé refuge dans l’espace entre 2 wagons. Malgré le bruit et les mouvements entre les wagons, elles réussissent à dormir assises, voire debout !
Nous traversons des plantations de thé aux grands arbres qui ont des formes curieuses. Nous étions à 500 mètres d’altitude à Kandy et nous grimpons dans la montagne. Au fur et à mesure des arrêts, des mouvements se font et au bout de 4 heures debout, Nange réussit à trouver une place assise en 3° position sur un double siège, c’est mieux que debout. Nous grimpons jusqu’à 1650 mètres et dominons de superbes vallées avec des chutes d’eau. Après les plantations de thé, nous arrivons sur une zone d’altitude où tout pousse, donc, ce sont des champs de légumes de toutes sortes. Nous redescendons doucement vers Ella, la petite Angleterre, qui est à 1000 mètres d’altitude.
Comme le guide nous donne la guesthouse à 300 mètres, nous partons en tirant nos sacs, première expérience de roulage, qui se passe bien, malgré le terrain plutôt caillouteux par endroits. Et nous roulons, nous roulons, les 300 mètres se transforment rapidement en 1000 mètres. Cela nous rappelle une fameuse expérience de roulage de valises de nuit en Polynésie, il y a déjà 10 ans. Jacquie et RV s’en souviennent encore. Nous parvenons à la Freedom Guest Inn, tenue par un ancien sous-officier de l’armée cinghalaise, Nelson, qui a servi dans la police militaire pendant 22 ans . La chambre est correcte, sans plus. Nous avions, pour le même prix,été habitué à beaucoup mieux ailleurs. Le temps de nous installer et nous allons en direction du centre ville. Le ciel est superbement rouge et la lune parviendra très bientôt à sa plénitude, signe de fête comme toutes les pleines lunes au Sri-Lanka.
Nous trouvons un restaurant, le Dream Café, et dînons d’une pizza et de spaghettis, afin de changer un peu après 15 jours de nourriture locale. Nous rentrons de nuit jusqu’à notre chambre.

Demain, montée au sommet du petit Adam’s Peak.

vendredi 30 janvier 2015

Vendredi 30 janvier : Visite du Jardin Botanique Royal de Peredeniya

Parcours du Jour : 21 kilomètres


Bonne nuit grâce au bouchons anti-bruits (BAB), car les singes ont fait du bruit une grande partie de la nuit. Ce matin, petit déjeuner sri-lankais avec des sortes de crêpes dans laquelle on écrase une banane, miam et super calorique pour la journée. A 10h, le conducteur de tuk-tuk est fidèle au poste, c’est un ancien militaire qui a été blessé au visage par une balle. Summit nous emmène jusqu’au jardin botanique royal, distant de 8 kilomètres, nous passons devant l’école d’infirmières. Malgré la forte circulation, nous arrivons rapidement à destination. Ce jardin de 60 hectares était réservé jadis au roi de Kandy. Planté à partir de 1371, il regroupe plus de 4 000 espèces différentes venant du monde entier. Nous commençons en direction d’un petit lac.
D’énormes bambous bordent celui-ci. Le chemin est jalonné de collections diverses. Collections de palmiers, de cactus, de bambous, nous changeons de décors au détour d’un virage. C’est remarquable. Beaucoup de sri-lankais s’y promènent en famille ou en amoureux. Un grand varan nage jusqu’au centre du lac. Des singes virent des touristes pour prendre leurs places sur un banc. De grands arbres sont couverts de grandes roussettes qui agitent leurs ailes afin de refroidir leur sang.
Un pont suspendu métallique traverse la rivière toute proche. A des forêts d’arbres superbes aux entrelacements curieux succèdent des grandes allées bordées de palmiers. Au bout de 2 heures, nous nous arrêtons pour une petite collation à la cafétéria du parc. Nous poursuivons par la maison des orchidées, toutes plus belles les unes que les autres.
Une émission de télévision est en cours de tournage et nous nous arrangeons pour nous trouver dans le champ de la caméra, mais cela risque d’être coupé au montage. Un petit saut au jardin des fleurs où un employé me montre une énorme araignée. Au bout de 4 heures, nous quittons les lieux, Summit nous attend et nous ramène à la guesthouse. Nous profitons de l’après-midi pour préparer les affaires pour demain et faire un peu de lessive.
Demain, déplacement en bus jusqu’à Ella.


Jeudi 29 janvier : Visite du Temple de la Dent de Buddha

Parcours du Jour : 27 kilomètres


A part les singes qui courent sur le toit, les chats qui se battent et les chiens qui aboient se fut une bonne nuit. Le petit déjeuner est copieux et à 9h, notre tuk-tuk est là. Car nous avons conservé le même tuk-tuk que la veille. Direction la gare du chemin de fer et là, mauvaise nouvelle, les trains pour Ella, notre prochaine destination, sont tous complets. Donc, il va falloir changer notre fusil d’épaule et faire ce trajet en bus. Mais nous avons encore le temps d’y penser, car c’est pour samedi. Ensuite, direction l’église  St Antoine que nous visitons avec notre conducteur qui est catholique.
Nous poursuivons jusque devant le Temple de la Dent. Là, nous avons un peu de mal à expliquer à notre chauffeur que nous n’aurons plus besoin de lui pour le restant de la journée. Puis nous rentrons sur le site du temple, après avoir été fouillés ainsi que nos sacs. La sécurité est optimum, car, en 1998, un attentat a eu lieu à l’entrée du temple faisant d’énormes dégâts et beaucoup de victimes. Après avoir pris nos tickets d’entrée et déposé nos chaussures, nous rentrons dans le temple par un petit couloir qui nous mène à l’intérieur. Des tambours kandyens jouent une musique lancinante qui annonce le début de la cérémonie.
La salle de la dent de Buddha, fortement gardée, est ouverte à tous les visiteurs pendant les prières. La dent est conservée dans un reliquaire en or en forme de dagoba. Une foule énorme, tout de blanc vêtue, se presse en attendant l’ouverture de la porte de la salle. Beaucoup de familles avec des bébés et de jeunes enfants. Puis la porte s’ouvre et la foule s’empresse devant le sanctuaire, seules quelques personnes  peuvent y pénétrer pour y déposer des offrandes, les autres passent rapidement dirigées par des gardes, une grande ferveur se dégage de ce moment. Nous continuons vers une bibliothèque qui renferme des armoires de livres précieux. Tout à coup, les tambours se taisent et le temple se vide. Les portes ont été refermées en attendant la prochaine cérémonie de l’après-midi. Nous continuons en direction d’une grande salle contenant des bouddhas assis offerts par des fidèles thaïlandais.
Toute une fresque raconte les péripéties de la dent gauche de Buddha, récupérée par un fidèle sur le bûcher d’incinération. Elle a ensuite circulé passant entre les mains de différents souverains du Sri Lanka , en Inde puis de nouveau au Sri Lanka pour être finalement déposée ici et faire l’objet d’immenses fêtes, lors de la  pleine lune du mois d’aout, qui attirent des millions de pèlerins venant de toute l’Asie. La procession dure 10 jours et regroupe une cinquantaine d’éléphants richement parés. Nous visitons ensuite le musée regroupant des objets en or, offerts au temple. Nous poursuivons par la salle d’audience, pavillon ouvert du 19° siècle avec des colonnes en pierre sculptées ressemblant à des piliers en bois.
Nous terminons la visite par des petits temples dédiés aux dieux disciples de Buddha. Nous nous rendons ensuite à l’église St Paul qui jouxte le temple. Nous allons ensuite vers le centre ville pour retirer de l’argent à un DAB. Mais nous ne pouvons retirer que 2 fois  20.000 roupies. On fera avec. Nous rentrons dans un petit supermarché pour y acheter du thé et des boissons. Nous allons nous assoir au bord du lac sur un banc et manger des encas achetés auparavant. Le temps est beau, mais avec un petit vent frais bienvenu. Nous déambulons dans les boutiques et autres marchés. Nos pas nous mènent par hasard devant une salle qui propose des spectacles de danses typiquement kandyennes en fin d’après midi. Nous prenons nos tickets et allons même réserver nos sièges au cas où. Nous passons le reste de l’après-midi au bord du lac réservoir à observer la danse des canards et la pèche des cormorans.
A 16h 30, nous allons nous installer dans la salle. Le spectacle est essentiellement à base de rythmes donnés par des tambours et un fifre, des danseuses en costume traditionnel, des mouvements de danse giratoires, des cracheurs de feu et la danse du diable de la côte ouest.  Le spectacle se finit par une marche sur le feu.
A la sortie, nous retrouvons un jeune couple de français croisé à Sigiriya, ainsi que notre chauffeur de tuk-tuk qui nous a retrouvé par je ne sais quel hasard. Il nous ramène donc à la guesthouse où nous retrouvons les mêmes hôtes qu’hier soir autour d’un repas sri-lankais un peu épicé. Le chocolat fait passer les épices. Puis au dodo, car la journée a été longue.
 Demain, visite du jardin botanique royal.



mercredi 28 janvier 2015

Mercredi 28 janvier : Déplacement entre Sigiriya et Kandy en bus

Parcours du Jour : 98 kilomètres


Excellente nuit, dernier petit-déjeuner  au Darshani Lodge, le martin-pêcheur s’offre un crabe.
Nous quittons avec regrets cette super famille, et montons dans le bus pour Dambulla. Arrivés à la gare routière, 2 bus pour Kandy, un rouge de la compagnie nationale et un petit bleu pour lequel nous optons tout de suite. Le conducteur est relativement prudent et de toute façon, la route est en travaux tout le long. Nous sommes arrêtés fréquemment par des camions, au milieu de la chaussée, qui déversent des cailloux. Tout l’assainissement et l’adduction d’eau est en train d’être refait. Nous montons doucement en altitude et beaucoup de forêts de pins apparaissent. Nous entrons dans Kandy avec une foule extraordinaire et compacte. Nous descendons à la gare routière et trouvons immédiatement un tuk-tuk qui nous emmène dans les hauteurs de la ville où se trouve la guesthouse Hanthana Holiday Home. Le quartier est très coquet et les jardins des villas superbes. Nous sommes accueillis par la famille qui loue des chambres. Après un thé d’accueil, nous partons pour faire la visite du musée du thé de Ceylan. Le chef de famille nous accompagne avec son scooter pour nous montrer le bon chemin. Nous montons continuellement en direction des champs d’arbres à thé. Par chance, nous croisons 2 éléphants domestiques avec leurs cornacs qui rentrent du boulot.
Ils sont équipés de lourdes chaines afin de faire du débardage. 3 jeunes collégiens nous accompagnent sur la route. Je mets mon nez rouge, mais cela à l’effet contraire de celui souhaité, ils sont plutôt effrayés. L’avantage, c’est qu’ils nous laissent tout de suite après. Au musée du Thé, à l’accueil, nous nous apercevons que la visite est minimum, car tout est fermé et il n’y a pas de dégustation. Bon, nous faisons donc demi-tour et rentrons vers la guesthouse, c’est une longue descente et le soleil apparait. Les cueilleuses de thé travaillent à recueillir les petites feuilles qu’elles mettent ensuite dans un grand sac à dos.
Nous longeons des jardins superbes et découvrons entre autres des passiflores rouges. Retour à la chambre où tout est fermé à cause des singes qui sautent sur les toits et n’hésitent pas à pénétrer dans les chambres si elles sont ouvertes. Ce soir, diner et au menu curry sri-lankais.
Demain, visite de Kandy.



mardi 27 janvier 2015

Mardi 27 janvier : Visite du site archéologique de Polonnaruwa

Parcours du jour : 132 kilomètres


Bonne nuit, et ce matin, c’est un groupe d’ibis qui s’invite pour le petit déjeuner qui est toujours aussi bon. Nous nous préparons et quittons le Lodge vers 9H. Un tuk-tuk qui passe nous prend en charge et nous amène jusqu’à la jonction avec la route principale. Nous traversons la route et rapidement le bus pour Kaduruwela est là. Nous montons à bord, à l’arrière. Première grande expérience au Sri Lanka, tout est ouvert, donc courant d’air permanent. Ce bus fait parti d’une compagnie privée, et il roule très vite. Klaxon bloqué, le pilote double tout ce qu’il trouve sur la route. C’est un tressautement permanent. Au bout d’une demi-heure, arrêt de 15 minutes pour le breakfast du pilote. Et c’est reparti toujours aussi vite, l’avantage, c’est qu’à 10h30, nous sommes toujours vivants et à bon port. Nous louons des vélos pour la journée et allons au musée pour prendre les tickets d’entrée du site.
Il y a 800 ans, Polonnaruwa était un important centre commercial et religieux. On trouve les traces de cette gloire passée dans les vestiges archéologiques. Nous passons rapidement dans le musée, puis longeons un réservoir tout vert à l’instar des lentilles du marais poitevin. Nange, très à l’affût, aperçoit un superbe varan qui sort de l’eau recouvert de vert. Un autre encore plus imposant tente de monter sur un tronc d’arbre, mais avec son poids, il se retrouve dans l’eau. Nous débutons la visite par le palais de Nissanka Malla. La salle du conseil a conservé ses colonnes gravées du nom du ministre dont le siège était contigu. Le superbe trône du roi en forme de lion accueille les touristes.
Nous reprenons nos vélos et partons pour le site du palais royal et arrivons à la salle d’audience. La frise qui entoure l’édifice est composée d’éléphants qui ont tous une attitude différente. De beaux lions se dressent en haut des marches. Beaucoup de touristes sur le site, principalement des français. Nous remontons vers le nord pour atteindre le quadrilatère qui regroupe un ensemble de sites, dont une magnifique chambre reliquaire en forme de cercle.
Le Thuparama Gedige est un temple bouddhique creux aux murs épais marqué par une forte influence hindoue. Le Satmahal Prasada est une construction pyramidale de 6 étages d’influence typiquement cambodgienne. Nous déambulons parmi les différents monuments, puis nous reprenons les vélos et poursuivons en direction du Rankot Vihara, un gigantesque dagoba de 54 mètres, le 4° plus grand de l’ile.
Nous terminons par le Gal Vihara, cet ensemble de 4 buddhas marque l’apothéose de l’art cinghalais en matière de travail de la pierre. Ces statues sont taillées dans le même long bloc de granit. Nous y restons de longues minutes à contempler ces œuvres.
Retour vers le point de départ et nous trouvons de quoi nous restaurer dans une gargote où les encas locaux nous sont emballés dans du papier journal. Nous remettons les vélos à leur place et remontons presque immédiatement dans un bus pour le trajet inverse. Le pilote est pire que le premier. On a l’impression d’être dans un bus de course et que le conducteur doit arriver le premier. Heureusement tous ces sens sont aiguisés grâce au bétel qu’il mâchonne tout en conduisant. Arrivés à la jonction un tuk-tuk nous ramène au Lodge et le conducteur en profite pour me faire visiter le fournil de la boulangerie locale.
Une bonne douche, de la lessive à faire et nous dînons d’un excellent curry. C’est de plus en plus un séjour gastronomique.
Demain, déplacement en bus vers Kandy


lundi 26 janvier 2015

Lundi 26 janvier : Temple d’Or de Dambulla

Parcours du Jour : 35 kms


Bonne nuit et ce matin au réveil, il tombe une petite pluie très fine par intermittences. Le petit déjeuner est toujours aussi bon et différent des autres jours. Visiblement la cuisinière souhaite nous surprendre à chaque fois. Invités du jour, 3 Peacok (paons) que le papa fait fuir avec un pétard. Ils volent très bien malgré leur taille. Un beau martin-pêcheur bleu reste stoïquement sous la pluie.
Nous quittons la chambre entre 2 averses et arrêtons un bus juste devant le Lodge pour Dambulla. 75 roupies pour 2, on est loin des 1500 roupies du Tuk-tuk à l’arrivée. A mi-parcours, un pneu du train de roulement arrière explose, mais comme c’est un train jumelé, cela ne gène pas plus le conducteur que les passagers. Arrivés à la gare routière, il ya une grosse animation car c’est jour de marché. Nous prenons un tuk-tuk pour les 2 derniers kilomètres avant le Golden Temple, construction moderne kitsch achevée en 2000, grâce à des dons japonais.
Le superbe ensemble de temples du rocher royal se dresse de 100 à 160 mètres au-dessus de la route. Le chemin menant au site débute le long d’une paroi rocheuse escarpée sur laquelle des marches ont été aménagées par endroit. L’histoire des grottes en temps que lieu de culte remonterait au 1° siècle avant JC. Un roi y fit sculpter l’intérieur des grottes faisant d’elles de magnifiques temples troglodytiques. 5 grottes accueillent quelques 150 représentations du Buddha.
La plupart des peintures datent du 19° siècle. Nous parcourons les grottes les unes après les autres, l’intérieur est superbe. Les représentations du Buddha sont toutes intéressantes, avec des positions de prière différentes. Le clair obscur permet de bien rendre la sensation mythique du lieu. De nombreux singes jouent pour le plaisir des photographes. Nous redescendons et la pluie recommence à tomber. Nous allons acheter aussitôt 2 superbes parapluies qui ne nous quitteront plus les jours à venir.
Des superbes étals de fruits et légumes sont près de l’immense marché de gros. Nous arrivons à la gare routière et le bus pour Sigiriya part 2 minutes plus tard, nous prenons les 2 dernières places assises. Puis, le bus s’arrête 50 mètres plus loin et fait monter une foule en attente. Nous arrivons à doubler la capacité d’accueil initiale. Je prends des sacs sur les genoux. Mais l’ambiance reste vraiment bon enfant, personne ne râle et cela se passe dans la bonne humeur.
Le conducteur prend même le temps de draguer la passagère assise à cote de lui. Nous faisons arrêter le bus juste devant le Lodge, c’est vraiment pratique. La fin de l’après-midi est pluvieuse. Au diner, ce soir, du kottu.
Demain, visite du site archéologique de Polonnaruwa


dimanche 25 janvier 2015

Dimanche 25 janvier : Safari Eléphants à l’Urulu Eco Park

Parcours du Jour : Oups, j’ai oublié le GPS
Excellente nuit, malgré les 2 orages et la pluie qui tambourine sur la toiture, grasse mat et petit déjeuner  copieux à 9H. Un oiseau noir imite le cri du singe, c’est assez surprenant,
plus loin une cigogne se pose sur un arbre. Puis regrasse mat, c’est dimanche, et puis de toutes façons, nous avons une coupure électrique qui dure !  Vers 14h, un 4X4 vient nous chercher pour nous amener à l’Eco Park. Rowini, la sœur de Chameera  nous accompagne. Nous roulons en empruntant une petite route à une voie vers Harabana à 13 kilomètres. Nous longeons le rocher de Sigiriya et nous arrêtons près d’un petit autel consacré à Ganesh,le chauffeur lui demande protection. Nous arrivons à l’Urulu Eco Park,
avec de nombreux autres 4X4 pleins de touristes. Nous entrons dans le parc et suivons une piste en terre au milieu d’une plaine herbeuse. Tout le monde observe attentivement les environs. Tout à coup, les 1° 4X4 s’arrêtent et nous observons 4 pachydermes en train de manger de l’herbe. Ils sont assez loin, à la lisière de la forêt. Puis, 2 autres éléphants arrivent doucement toujours à bonne distance. Nous reprenons la progression et au détour d’un virage, une harde d’une dizaine d’individus est juste au bord de la piste, à 10 mètres de nous,
c’est assez fabuleux de pouvoir les observer d’aussi près et en détails. Nous ne nous lassons pas de les voir. Puis, poursuite de la recherche, quelques dos au loin apparaissent de temps à autre. Au bout de 2 heures, nous nous arrêtons près d’un promontoire avec une vue à 360°. Un jeune éléphant dans la plaine juste en dessous joue les vedettes du jour. Nous quittons les pistes en terre pour la route en macadam. Et là encore, nous nous arrêtons pour observer 3 éléphants presque en bord de route.
Nous rentrons vers le Lodge en reprenant la même route. Un éléphant domestique fait le bonheur de quelques touristes en les promenant sur son dos. Nous arrivons à notre chambre et remercions vivement notre conducteur et le guide pour cette excellente découverte. Nous dinons d’un remarquable curry cuisiné par la maman de Chameera. Puis, au lit, car cette sortie au grand air, nous a fatigués.
Demain, visite du site de Dambulla.


samedi 24 janvier 2015

Samedi 24 janvier : visite du rocher de Sigirya

Parcours du Jour : 20 kms


Nuit agitée entre les pétards et les tambours pour faire fuir les animaux des champs de paddy. Car tous ceux-ci sont très friands du paddy en ce moment, il est tendre et ne sera récolté que dans 2mois. Pour les éléphants c’est un régal équivalent au lait et des pachydermes il y a en encore plus de 400, rien que sur la zone où nous sommes. Rajoutés à cela, les oiseaux de toutes sortes et les sangliers, on comprend mieux pourquoi la sauvegarde de la récolte est importante. Sur la parcelle, il y aura 300 kilos de riz et 2 récoltes annuelles. Nous prenons un excellent petit déjeuner, un jeune caméléon essaye de se confondre avec une liane, mais on l’a vu.
Un aigle cherche des proies justes à côté du restaurant. Nous enfourchons nos vélos et direction le site du rocher de Sigiriya. Constitué d’un bouchon de lave d’un volcan éteint, il aurait été habité dés la préhistoire.  Selon la légende, il aurait été employé à des fins militaires par un roi qui y a fait construire un jardin et un palais au sommet. Nous prenons le ticket d’entrée et arrivons au niveau des jardins royaux. Ils comprennent des jardins d’eau, de pierre et en terrasse. Un superbe iguane creuse à la recherche de nourriture. Un peu plus loin, 2 énormes serpents à tête jaune s’accouplent en silence. C’est la position de la serpentine référencée au Kama Sutra. Nous commençons l’ascension des 370 mètres du rocher. Des singes se battent avec des chiens et cela fait beaucoup de bruit. A mi hauteur,  un escalier en colimaçon nous conduit dans une cavité qui renferme une série de peintures de femmes arborant de superbes parures, elles représenteraient des Apsara, nymphes célestes ou les concubines du roi.
Nous continuons notre grimpée et parvenons sur une large plateforme qui a donné son nom au rocher, Sigiriya signifiant le rocher du lion. Les fouilles ont permis de mettre à jour des pattes de lion. Jadis, un gigantesque lion en brique était assis et l’ascension finale débutait par un escalier qui passait entre les pattes du fauve et entrait dans sa gueule. Nous étions en train de prendre quelques photos, lorsque les gardiens nous font rentrer précipitamment dans une cage pour nous protéger d’une attaque de frelons énormes !! Les gardiens ressortent équipés de tenues bleues très épaisses et de chapeaux d’apiculteur pour évacuer les derniers touristes. Nous ressortons au bout de 5 minutes, les frelons ayant disparu. Nous attaquons la partie la plus raide par un escalier métallique qui nous mène au sommet aplati du rocher. Les fondations, les jardins et les réservoirs d’eau de l’ancien palais sont bien visibles.
Les grimpeurs, pour une grande majorité d‘autochtones, arrivent tous épuisés. La vue à 360° est superbe et l’on domine toute la région. Nous y passons une demi-heure avant d’entamer le chemin inverse. La descente est plus facile, le soleil nous accompagne jusqu’à la grotte du capuchon du cobra. Nous poursuivons en direction du musée où un jeune iguane chasse à son tour. Dans un grand bâtiment moderne, rempli de vide, quelques œuvres et maquettes fournissent une introduction au site. Nous retrouvons nos vélos et faisons le tour de  la douve remplie d’eau pour rejoindre une piste vers le temple de Pidurangala. Un temple hindou est adossé à la roche. Le gardien est en tenue traditionnelle et les peintures de la voûte sont superbes.
Puis, nous refaisons en sens inverse la piste pour rejoindre la route principale où nous trouvons un restaurant qui comblera nos estomacs affamés et nos gorges assoiffées. Retour au Lodge où nous attendons la soirée avec un diner sri lankais.

Demain, safari à la recherche des éléphants.

vendredi 23 janvier 2015

Vendredi 23 janvier : Anuradhapura – Sigiriya en bus

Parcours du jour : 92 kms

On dort bien sur ces literies presque neuves, car la guesthouse n’a ouvert que depuis 10 mois. Et comme le patron me parle de décorer les chambres avec des photos, je lui propose de lui donner une vingtaine de mes photos pour cela. Il accepte et nous faisons un tri rapide d’une vingtaine de photos. Certaines le surprennent car il découvre des lieux qu’il n’avait jamais vus, Nange doit lui montrer où les clichés ont été pris. Le réservoir est à son niveau maximum pour la première fois depuis 8 ans.
9h 30, un tuk-tuk nous prend en charge, direction l’ancienne gare routière. La mangouste nous fait un petit au revoir en traversant juste devant nous la route. Arrivés à destination, le bus de 25 places est déjà pris d’assaut, nous trouvons 2 places, et comme il n’y a pas de soutes, les sacs à dos en occupent une 3° que nous payons.. Nous quittons la gare à 10h précises, la route est excellente, nous roulons rapidement. Beaucoup de maisons en construction sur les bas-côtés.
Au bout d’une heure et demie, nous arrivons à Dambulla. Nous descendons du bus qui poursuit sur Kandy. Un conducteur de tuk-tuk vient nous voir et nous devons négocier ferme pour qu’il accepte enfin de nous amener à destination à une vingtaine de kilomètres de là au Darshani Lodge. Le Lodge est très sympa et les chambres sont dans un jardin à proximité d’une rizière. Notre chambre est au 1° étage.
Une jeune fille très souriante nous apporte du thé. Une petite sieste plus tard, nous partons à pied en direction du rocher de Sigiriya. Beaucoup de chiens aboient à notre passage, nous nous munissons de cailloux au cas où. Nous marchons au bord de la route, des petits estancos vendent de tout. Nous apercevons un dagoba en ruines.
Puis un bruit nous attire, c’est un atelier de menuiserie qui fabrique pleins d’objets en ébène, acajou, etc.…, le patron nous fait une démonstration de pigmentation rouge à partir d’un bois et d’eau chaude, puis noire en y plongeant une lame en métal, puis ocre en y ajoutant de la chaux et enfin jaune en versant du citron. Il allume sa boutique et nous achetons un masque sri-lankais.
Nous rentrons doucement le long de la route, lorsque nous apercevons un singe de l’autre coté de la chaussée qui saute sur le macadam et se précipite en ligne droite vers Nange, heureusement que nous avions nos cailloux, 2 lancers le touchent et calme son ardeur. Nous terminons le parcours armés d’un long bâton et de cailloux. Arrivés au Lodge, 2 paons se promènent juste en dessous de notre terrasse.

Nous discutons avec Chameera, le jeune patron et il nous confirme que ce type de singe attaque et mord fréquemment et que lorsque c’était le cas, cela se finissait à l’hôpital. Son père lance des pétards pour effrayer les paons qui mangent les grains de riz. Et les éléphants viennent également profiter du festin, on en verra avec un peu de chance. 19h, nous allons dîner d’un excellent repas sri-lankais avec le riz du champ de paddy.
Le restaurant est ouvert et le décor est fait de lianes et de nids d’oiseaux tisserands.

 
Demain, nous prenons des vélos pour aller visiter le rocher de Sigiriya et comme nous prenons la même route, nous prenons 2 grenades offensives, 2 kalachnikovs et un bazooka, les singes n’ont cas bien se tenir !!!

jeudi 22 janvier 2015

Jeudi 22 janvier : Visite du Sri Maha Bodhi

Parcours du Jour : 30 kms



Excellente nuit et départ vers 9h30 pour la visite prévue. Nous décidons de passer par les bords du lac-réservoir pour atteindre la ville. Les paysages sont toujours aussi superbes et calmes. Des dizaines d’oiseaux pêchent ainsi que des pécheurs au bord de l’eau. Nous arrivons en ville où le trafic est dense mais tout se règle à coups de klaxon et une fois que vous savez décrypter le coup de klaxon, cela se passe bien. Nous pédalons vers le site du Sri Maha Bodi, l’arbre sacré constitue le centre spirituel et géographique d’Anuradhapura. Cet arbre immense a poussé à partir d’un rameau apporté d’Inde. Il est indissociable de la religion cinghalaise.
C’est l’arbre le plus ancien du monde ayant fait l’objet de soins ininterrompus depuis plus de 2 millénaires. Des milliers de dévots viennent y déposer des offrandes tout de blanc vêtus. Au pied de l’arbre  des pèlerins récitent des prières sans discontinuer. Un pèlerin m’accroche un bracelet fait de fils blanc et m’appose un point blanc sur le front, je peux donc faire mon offrande. Nous continuons vers le palais de bronze dont il ne subsiste que les vestiges des 1600 colonnes de pierre qui soutenaient un toit en bronze. Des pots en terre sont remplis d’huile et brûlent, puis ils sont entassés au pied d’un arbre. Des singes siègent dans tous les arbres environnants.
Nous reprenons les vélos et allons nous perdre dans la campagne environnante car les seules indications sont en cinghalais, mais par chance nous passons à coté d’un dagoba en construction, des dizaines d’ouvriers y entassent des briques rouges. Nous arrivons au dagoba de Mirisavatiya, tout blanc, selon la légende, le roi aurait jadis planté sur la rive du réservoir son sceptre orné d’une relique de Buddha. N’arrivant  pas à le retirer, il y vit un miracle et décida d’ériger le dagoba à cet emplacement. Nous poursuivons vers l’Isurumuniya Vihara, un temple troglodyte datant de 240 ans Avant JC. Il est décoré de belles sculptures toujours à leur emplacement d’origine sur la paroi rocheuse. La plupart a été déplacée dans un petit musée, la plus célèbre étant celle des amoureux réalisée au 5° siècle dans le style de la dynastie indienne de Gupta.
Des religieuses indiennes visitent également le site. Nous grimpons sur le rocher qui domine la campagne. Il commence à faire chaud et soif. Nous rentrons vers le centre ville pour déjeuner de buns au poulet et à la saucisse. Nous cherchons ensuite une banque pour faire un change d’euros, mais les employés ne sont guère habitués à ce genre d’exercice. Tout se fait à la main sur des carnets à souche. Puis retour par le lac à la guesthouse. Je teste pour la 1° fois un dispositif de fixation pour la camera et cela fonctionne bien. Nous recroisons une mangouste vue le matin. Nous ressortons vers 17 heures pour le coucher de soleil au bord du réservoir. Nous patientons en compagnie de 5 jeunes sri-lankais qui souhaitent être pris en photo. Pour me remercier ils m’offrent un paquet de gâteaux apéritifs plutôt épicés. Le ballet des oiseaux dans le soleil couchant est superbe.
Un aigle pécheur repart avec un poisson dans ses serres. Un héron joue au modèle au moment où le soleil se couche.
Nous rentrons à l’Andorra Tourist Rest. Nous avons des cuisses en béton et des fesses tannées. Ce soir, repas frugal.

Demain, nous reprenons la route pour la destination de Sigiriya en bus.