Parcours du Jour : 134,2 Kms
Excellente nuit au calme, cela fait du bien. petit-déjeuner puis nous allons attendre 8h30 au bord du lac. A l'heure prévue, arrivée de notre guide Monsieur DAM, cela ne s'invente pas. Sa pancarte d'accueil est conforme au personnage, truculent. Le 4X4 Toyota est très confortable. Nous quittons la ville. 1° arrêt au bord de la rivière qui vient de Birmanie et y retourne. Axe naturel de circulation des populations et des échanges. Des birmans sont installés au bord de l'eau et ramassent du sable et des cailloux dans le lit de la rivière pour les revendre aux entreprises de construction locales. Notre guide nous montre la différence entre les feuilles de tek et de bois de rose. La 1° est rêche, la seconde lisse pour la fabrication des toits. Puis, nous commençons à grimper dans la montagne. Arrêt suivant dans un superbe parc avec des espèces de bambous différents. Cela rappelle Anduze, mais en vrai. Mr Dam , véritable guide qui connait parfaitement sa région, nous raconte comment les tribus qui vivaient de la culture du pavot et du commerce de l'opium ont été sevrées de la consommation par des concoctions de bambous. Nous continuons à grimper. Nous traversons des villages regroupant plusieurs ethnies. Églises et temples birmans ou chinois se côtoient. Beaucoup de monde dans les champs, choux, carottes, soja, melon d'eau sont cultivés à cette saison dans les parcelles de riz. Du riz sec de montagne est également planté, mais en saison des pluies. Les incendies grignotent la montagne à l'horizon. Ces ethnies bénéficient en contre partie de l'arrêt de la culture du pavot, de la gratuité de l'éducation, des soins, de l'eau et de l'électricité. L'habitat reste rustique, bambous pour les murs et toits de feuilles ou d'herbe à éléphant. Un lac très suisse est entouré de petits bungalows. en saison chaude, les thaïs viennent ici pour trouver la fraîcheur et se baigner. Des variétés différentes d'orchidées poussent un peu partout au gré du vent. Nous gouttons un café excellent . Notre 4X4 a un rétroviseur sur l’avant du capot pour permettre au conducteur de voir le coté et l’avant du véhicule, astucieux. Reprise de la route et retraversons un village H'Mong. Cette ethnie , originaire de Chine, avait migré au Vietnam. Durant la guerre, les américains s'en étaient fait des alliers contre les vietnamiens. Avec le départ des US à la fin du conflit, les H'Mong ont migrés en Thaïlande. Curieusement, il n'y a personne dehors à quelques exceptions près. Les gens sont confinés à l'intérieur des maisons et des tressages devant les portes semblent indiquer une volonté animiste de purification. Nous n'en saurons pas plus. Reprise de la route. Direction, un village chinois. mais, avant d'y parvenir, nous montons une piste escarpée en direction de la frontière avec la Birmanie. Un seul militaire garde le passage emprunté couramment par les ethnies qui passent sans problèmes d'un pays à l'autre, les birmans venant surtout acheter de la nourriture. Nous passons en Birmanie pour une photo. Retour au village chinois. Ce sont des chinois de Taiwan, donc anti-communistes, qui bénéficient de l'aide de leurs compatriotes de l'île. Nous déjeunons chinois, la viande de poulet est cuite avec les os, pour garder les vitamines des os. Mais, c'est pas facile à manger, il faut trier. Nous goûtons différentes sortes de thé. Nous retournons sur nos pas, direction un village Lisu, perdu dans la campagne. Les balais sont faits en fleurs de bambous. Peu de monde, nous visitons l'intérieur d'une maison. Un foyer à même le sol et un grand lit, servant de table dans la journée. Nous allons voir une maison en cours de fabrication, tout en bambou. Toutes ces ethnies sont polygames, jusqu’à 5 femmes et une multitude d’enfants. Notre guide a 2 épouses et 4 enfants. Nous rions beaucoup de la vie de mari polygame, ses avantages et ses inconvénients. Puis, nous arrivons à un village de femmes girafes (long neck) , nous les français sommes appelés les longs nez, comme quoi.... L’entrée est payante pour aller jusqu’au village. Ethnie originaire de Birmanie, ils ont été oppressés par le gouvernement birman et sont considérés comme des réfugiés politiques , ils n’ont donc pas le droit de travailler et l’argent de l’entrée leur permet de vivre . L’habitat est toujours identique. Les femmes portent ces colliers par beauté, à l’origine c’était pour se protéger des attaques de tigre. Elles proposent de l’artisanat au pied des maisons. Les colliers sont mis au plus jeune age. Ils seront changés 9 fois sur toute une vie. Ils pèsent bien 3 à 4 kilos. Les filles sont souriantes, ont-elles le choix ? si les touristes ne viennent plus , elles risquent l’expulsion . Justement , beaucoup de touristes, surtout thaïlandais. Nous rentrons en traversant plusieurs fois à gué sur des radiers. Nous quittons Mr Dam en le remerciant pour toutes ces explications passionnantes. Un journée tout en anglais, nous améliorons notre connaissance de la langue de Shakespeare. Retour au bord du lac et petit lemon shake, en regardant le marché de nuit se mettre en place.
Demain, transfert en bus vers Mae Sariang à 4 heures de route.