Carnets de voyage entre Cambodge, Vietnam, La Réunion, Madagascar, Ile Maurice, Cuba, Medjugorje, Sud de l'Inde, Thaïlande, Laos, Birmanie, Philippines, Sri-Lanka, Afrique du Sud, Namibie, Botswana, Zimbabwe, République Dominicaine, Costa-Rica....
mardi 26 octobre 2010
Mardi 26 octobre
Medine Sugar Estate - Casela Nature Park
PHOTOS DU JOUR
Nuit de plomb, nous avons vraiment besoin de nous reposer. 10 heures, Dorine vient nous prendre à bord d’un Toyota Picnic, véhicule idéal pour les familles mauriciennes. Elle nous conduit à l’usine de traitement de la canne à sucre, Medine Sugar Estate. Michel, le guide de 70 ans et qui a travaillé à l’usine jusqu’à sa retraite à 60 ans, connait le sujet sur le bout des doigts. Nous coiffons de superbes casques de sécurité blancs et la visite de tout ce que vous vouliez savoir sur la transformation de la canne à sucre sans oser le demander. L’usine fonctionne 24/24 de juin à décembre, période de la coupe de la canne. Celle-ci met une année en plein champ pour grandir et atteindre sa maturité. Par jour, il faut entre 400.000 et 500.000 tonnes de canne pour faire tourner les moulins. Les remorques qui arrivent des champs pèsent entre 35 et 40 tonnes. Elles sont carottées afin de connaitre la qualité de la canne et sa teneur en sucre. Il y a 2 sortes de cannes, celles coupées à la machine et qui arrivent en petits morceaux et celles coupées à la main qui sont entières et qui sont utilisées pour le fonctionnement de nuit, car la coupe avec la machine s’arrête vers 22 heures. Tout d’abord, les cannes passent dans des rouleaux pour les défibrer, puis elles pénètrent dans l’usine sur des tapis roulants. Un énorme électro-aimant récupère tout ce qui est métallique et qui traîne dans la récolte. Puis 6 moulins à pression, actionnés par de la vapeur, compressent par écrasements successifs, les cannes. A chaque passage, de l’eau chaude est rajoutée pour réhydrater les fibres qui terminent en bagasse. On considère qu'une tonne de canne produit environ 300 kg de bagasse qui sont utilisés pour produire de la vapeur et faire tourner l’usine, qui est autonome en énergie car les turbines à vapeur font également tourner des génératrices électriques. Le reste de la bagasse retourne dans les champs comme engrais naturel. Le jus de canne, lui, poursuit sa transformation dans des cuves ou il reçoit tour à tour, du lait de chaux, du souffre, un fixateur et de l’acide phosphorique. Après cela, vous ne regarderez plus votre petit morceau de sucre de la même manière. Puis, la mélasse liquide obtenue est chauffée pour se cristalliser. Un dernier passage dans une centrifugeuse et le sucre en cristaux est obtenu, il est séché dans un rouleau avant de terminer dans des camions, en direction de Port Louis pour y être raffiné et expédié par bateau dans le monde. Et le jus dans tout cela ? Et bien, il est envoyé à la distillerie ou en passant dans 3 alambics successifs, il va passer de 50° à 96° d’alcool pour produire le rhum agricole.La vinasse retourne en épandage sur les champs de canne. La canne à sucre, c'est comme le cochon, tout est bon et rien n'est jeté. 2 heures d’une visite passionnante. Nous retrouvons Dorine et poursuivons vers le Casela Nature Park. C’est un agréable et vaste parc regroupant une centaine de volières, plus de 2000 oiseaux, 140 espèces et quelques dizaines de mammifères. Nous déjeunons dans le très beau restaurant et après un petit tour sur le point de vue, nous prenons un bus ouvert pour un petit safari dans l’immense Yémen Park. Des émeus, des centaines de pintades, des sangliers, des autruches qui se précipitent pour avoir de la nourriture distribuée par le conducteur. Nous nous arrêtons prés d’un couple d’autruches, la femelle est en train de couver plusieurs œufs et un autruchon est même né tout récemment. Le conducteur le récupère pour le mettre au retour dans une couveuse. Une heure de promenade au milieu des zèbres, des impalas, des élans et cerfs. Au retour, nous faisons le tour des bassins où canards, cygnes, poules d’eau et flamants roses vivent en liberté. Un tigre fait la sieste sous un arbre, tranquillement. Des paons font la roue, au milieu de la piste. Des faisans dorés se masquent le bec pour leur parade nuptiale, sans grand succès, d’ailleurs. Des inséparables de toutes provenances font un bruit extraordinaire. Nous terminons notre tour au bout de 4 heures. Benoît vient nous chercher et nous rentrons sur Flic en Flac. Au retour, nous décidons d’annuler la sortie de demain, pour nous reposer un peu avant notre retour en métropole.
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