vendredi 8 octobre 2010

Jeudi 07 octobre




Fianarantsoa - Manakara

PHOTOS DU JOUR


La nuit a été pénible, beaucoup de bruit, cris, musique, chiens, coqs et pour couronner le tout, l’appel à la prière de la mosquée à 4h30. Pour la ville aux 1000 églises, pas une cloche ! Nous descendons, dés 5h15, et semons un peu la panique dans le personnel de l’hôtel. Petit déjeuner pris, nous grimpons dans le 4x4 pour la gare ferroviaire. Lanto fera la route avec les bagages et doit nous retrouver à l’arrivée. Beaucoup de monde en attente, les vazaha voyagent en première classe pour ceux ayant réservés et c’est notre cas. Pour les autres, c’est la seconde sans réservation, avec les poules et les canards. Le train part à l’heure, c’est un train historique, inauguré en 1936, avec du matériel de prise de guerre, récupéré en 1918. Depuis, les locomotives et les wagons proviennent de divers horizons, Inde, Suisse, France. Notre wagon est le dernier du train et il n’y a pas de portes arrière, le voyage se fait donc en plein air. Je m’amuse à voyager sur le marchepied. Les paysages sont beaucoup plus luxuriants que la veille, beaucoup d’eau et des rizières profondes. Dans certaines, les travailleurs s’enfoncent dans une terre noire jusqu’à la ceinture. 15 gares et 4 arrêts sont prévus tout au long des 160 kilomètres du parcours jusqu’à l’océan Indien. Les arrêts dans les gares sont l’occasion pour les petits vendeurs de proposer beignets de bananes, gâteaux, écrevisses, poivres, vanilles. Certains enfants grimpent en courant, peu avant l’arrivée sur le quai et ressautent, dés que le train prend trop de vitesse. Les marchandises sont chargées et déchargées, régimes de bananes, tarots, planches. C’est le poumon économique de cette région et, sans train, plus de liaisons possibles. L’arrivée de celui-ci correspond avec le jour du marché et tout le monde se retrouve à la gare pour les animations. Les enfants réclament bonbons et stylos et, dés qu’une distribution a lieu, ils se précipitent pour profiter de l’aubaine. Les petites soeurs portent les bébés, certaines mamans ont tout juste 12 à 13 ans. Et certaines donnent le sein, tout en marchant et en discutant. Une jeune femme enceinte est transportée dans le wagon, rajouté à une gare, derrière le notre. Et l’accouchement commence rapidement, avec l’aide d’un médecin et d’un infirmier en vacances, malheureusement, le bébé est mort-né. Je fais la connaissance du mécanicien du train, qui m’invite, avec RV, à monter en tête du train sur la locomotive, grande expérience, surtout lorsque l’on voit l’état de la voie. Les rails bougent dans un bruit de cliquetis métallique. Puis, nous arrivons à destination, après avoir traversé, en son milieu, l’aérodrome de Manakara.Nous avons testés le T.G.V. (Train à Grandes Vibrations). Pensées amicales à Georges et Véronique. Lanto nous attend et nous rejoignons rapidement notre hôtel, pour nous doucher, car nous sommes recouverts de poussières. Après un dîner d’écrevisses, nous allons vite nous coucher, la fatigue se faisant sentir. Demain, nous partons pour la journée explorer le canal des Pangalanes.

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