vendredi 8 octobre 2010

Mardi 05 octobre





Parc de l'Isalo

PHOTOS DU JOUR

Réveil un peu difficile, ce matin, je serais bien resté au lit. Mais, petit-déjeuner pris, nous partons avec RV et Jackie, car Nange reste encore au lit pour se reposer. Direction le village de Ranohira ou se trouve le bureau des guides pour pouvoir accéder au parc. Sur la place, des joueurs de boules s'entraînent, car, c'est, ici aussi, un passe-temps national. Puis, nous prenons une piste avec le 4x4 sur 17 kilomètres afin de parvenir au parking, début de la randonnée de 6 kilomètres prévue ce matin. Un guide nous accompagne et nous traversons des rizières ou un troupeau de zébus est entrain de piétiner des parcelles pour préparer le terrain avant de le mettre en eau puis de repiquer le riz. Des enfants fabriquent des petits objets en terre glaise pour les vendre aux nombreux touristes. Nous progressons vers un premier canyon, celui des Makis, mais de makis, point. Ils seraient partis au sommet des montagnes manger des fruits murs. Le parc fait 150 kilomètres de long sur 25 de large. Et suite à un feu de brousse non maîtrisé près de 40% sont partis en fumée, la semaine dernière. Ce qui n'empêche pas, l'ethnie Bara de continuer à brûler les herbes sèches, afin de nourrir les zébus d'herbes tendres en attendant la saison des pluies. Car le zébu est le signe extérieur de richesse. Plus le troupeau est important et plus son propriétaire l'est aussi. Il peut même avoir plusieurs femmes. Un jeune se doit, pour prouver sa virilité, de voler un zébu, avant toute demande en mariage. Nous remontons le canyon, puis faisons demi-tour pour pénétrer dans un second canyon un peu plus loin, appelé par les anciens canyon des rats, par erreur, car ils avaient pris les minuscules lémuriens nocturnes pour des rongeurs. Ce canyon est l'occasion d'explication importante concernant le retournement des morts, pratique courante dans les 18 ethnies de l'île sous des formes différentes. Pour l'ethnie Bara, le défunt est mis dans une tombe provisoire au pied de cette montagne considérée comme sacrée, durant 5 à 7 ans. C'est une simple crevasse recouverte de cailloux. Au bout de ce délai de 5 à 7 ans, les restes sont ramenés au village, les ossements sont nettoyés, recouvert de graisse de zébus, mis dans des étoffes de soie et un cercueil en bois de rose. C'est l'occasion de grandes fêtes ou toute la famille et le village sont invités, de nombreux zébus sont sacrifiés. Puis le corps est replacé en hauteur dans une crevasse familiale, avec des pièces françaises en argent pour payer le passage vers le ciel. C'est un tombeau définitif et l'endroit est tabou. Nous passons prés d'une tombe provisoire puis nous apercevons en mi pente une crevasse avec des tombes définitives. Pour beaucoup d'ethnies, le défunt part avec tout ce qu'il possède et si son troupeau est de 500 têtes de bétail, les 500 sont sacrifiées sur sa tombe, il est tabou de prendre les biens d'un mort. Nous reprenons la route pour déjeuner à notre gîte, et en début d'après-midi, nous repartons tous pour visiter en 4x4, le site géologique du sud du parc. Les couleurs rouge sont dues à l'oxyde de fer, la jaune à la bauxite , la blanche à des cilices et la verte à des lichens. Tous ces couleurs se mélangent dans des formes étranges, nées des poussées tectoniques. Nous terminons en fin d'après-midi, à la fenêtre, une ouverture dans la roche, plein ouest, face au coucher du soleil, l'occasion de faire de belles photos, durement shootées car nous étions loin d'être les seuls sur le site. Nous rentrons aux bungalows et dînons rapidement, avant d'aller dormir. demain, nous roulons vers Fianarantsoa à 290 kilomètres par la Nationale 7.

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