dimanche 26 septembre 2010

Mardi 21 septembre




Descente de la Tsiribihina ( suite)

PHOTOS DU JOUR

Le vent est tombé dans la nuit et nous avons relativement bien dormis. Ce matin, décrassage à la lingette et après le petit-déjeuner, nous reprenons le flux de l’eau. Les bords de la rivière s’animent avec les pécheurs qui ont mouillés leur filet et frappent l’eau pour attirer les poissons dans leurs mailles. Les femmes se lavent nues tout en faisant leur lessive et les enfants chahutent en sautant dans l’eau. Nous nous arrêtons pour observer des grandes roussettes, chauve-souris accrochées sur une paroi au dessus des flots. Et nous parvenons dans un petit village, que nous allons visiter. Des pirogues embarquent des ballots de tabacs et des sacs de riz sont débarqués à leur tour, dans un ballet de carrioles attelées avec des zébus. Des enfants prennent Nange et Jackie par la main et nous parvenons jusqu’à l’école ou l’instituteur nous parle de ses difficultés matériels pour la prochaine rentrée scolaire de début octobre. Certaines classes n’ont pas de mobiliers et les enfants sont assis sur le sol. D’autre part, un décès a eu lieu dans le village, ce matin, un jeune garçon est décédé de maladie, après avoir mangé quelque chose d’empoisonné. Tous les membres de la famille sont à la case mortuaire pour accueillir les visiteurs, la nouvelle s’étant propagée rapidement. Ici, pas de téléphone, pas d’électricité et pas d’eau courante. 2 villages sont en guerre pour des problèmes de « Satan » et une bande armée les a attaquée récemment pour voler les troupeaux de zébus en faisant un mort. Petite chronique d’un village malgache oublié. Nous retournons au bateau et donnons les quelques stylos et crayons que nous avions achetés à Antsirabe en regrettant de pouvoir faire plus. Nous repartons le cœur un peu gros. Les enfants sont attachants et les possibilités d’aide sont énormes. Nous reprenons le fil de l’eau, les paysages changent un peu, les collines sont basses, les champs de maïs et d’arachides font leurs apparitions. Le capitaine zigzague, changeant d’une rive à l’autre. Le niveau d’eau est minimum et par moments nous nous arrêtons pour trouver un niveau plus important. Les mousses jouent de la gaffe ou du muscle pour nous remettre dans l’eau vive. Un petit atelier Scoubidou est organisé sur la table de la salle à manger. Nous stoppons prés de pécheurs et quelques poissons-chats sont négociés pour le repas du soir. Les premiers baobabs font leur apparition, majestueux. Des pirogues font traverser la rivière aux habitants d’une rive à l’autre. Car, il n’y aucun pont sur cette partie du fleuve. En fin d’après-midi, nous parvenons à notre lieu de bivouac. Une forêt de baobabs est à proximité et nous partons à sa rencontre. Les arbres sont superbes dans ce coucher de soleil. Il existe six variétés de baobabs, de part le monde et les six poussent sur la grande île contre une seule en Afrique. Un malgache travaillant au débroussaillage du site, nous sert de guide. Nous retournons au bateau et montons nos tentes en prévision de la nuit qui tombe. Les poissons-chats sont succulents avec des pommes de terre grillées à souhait. Un petit groupe, composée de 5 jeunes filles et d’un petit garçon, accompagné à la guitare par leur père, vient faire une démonstration de danse Sakalava, l’ethnie majoritaire dans la région. Les enfants font de leur mieux et les chants sont entraînants. Nous terminons la soirée en dansant tous ensemble. La lune est presque pleine et nous partons nous coucher avec encore des chants plein la tête. Demain matin, nous poursuivons notre descente avant d’arriver à Belo sur Tsiribihina ou nous devons retrouver notre chauffeur et son 4x4.

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