dimanche 26 septembre 2010

Lundi 20 septembre




Miandrivazo - Descente de la Tsiribihina

PHOTOS DU JOUR




Nuit sous moustiquaire, mais sans moustiques, tant mieux. Sitôt le petit déjeuner pris, nous remontons dans le 4X4 ( Toyota Land Cruiser de 373500 kilomètres avec un 6 cylindres en ligne de 4,2 litres, J-Bernard appréciera !!), nous visitons le marché de Miandrivazo, beaucoup de matériels viennent de Chine, comme la route que nous empruntons pour nous rendre à l’embarcadère. Un courte partie en piste nous met dans le bain de la suite de notre parcours terrestre, mais pour le moment, nous arrivons au village proche de la rivière. Petite vérification administrative des passeports, permettant à la commune de percevoir un droit de passage, avant de rejoindre la rivière ou attendent les chalands. Les enfants du village guide notre chauffeur dans le dédale des pistes sablonneuses, et s’agrippent à la roue de secours. Un dernier franchissement de dunes et de mares et nous parvenons au bord de l’eau. Le chaland est assez spacieux, c’est une grande barque métallique, avec une salle à manger, une petite cuisine et la partie moteur et navigation, un solarium est aménagé sur le toit de la salle à manger. L’équipage se compose d’un capitaine, 2 mousses, une cuisinière et une guide. Notre chauffeur rejoint le point d’arrivée par la piste et nous attendra à Belo sur Tsiribihina. Car le fleuve que nous descendons pour les 3 prochains jours se nomme la Tsiribihina. Nous sommes en fin de saison sèche et le niveau de l’eau est très bas. Nous nous en apercevons dés le départ, après avoir embarqué la nourriture et nos bagages, les 2 mousses se mettent à l’eau, qui leur arrive aux genoux et poussent le chaland au milieu des bancs de sables. Le tirant d’eau n’est que de 50 centimètres. Et il faut une solide expérience pour naviguer au milieu des bancs de sables qui changent continuellement de place. Nous parvenons dans une zone d’eau plus profonde et notre croisière peut commencer. Malgré le son du moteur, les paysages sont plein de charmes, beaucoup d’oiseaux, canards sauvages, aigrettes, hérons. Nous suivons une vallée tantôt encaissée, tantôt ce sont des plaines de sables. Le niveau descendant, les berges sont aussitôt investis par des plantations de riz. Des villages provisoires de cases s’installent le temps de la pousse et de la récolte du riz. Dés que les pluies reviendront en novembre, les sols seront abandonnées et les cases reconstruites sur les berges en hauteur. Beaucoup d’enfants jouent au bord du fleuve. au bruit de l’arrivée du bateau, ils se précipitent en criant «  Vazaha » et saluant de la main. Tout à coup, un jeune crocodile se met précipitamment à l’eau à notre passage. Car, ce fleuve en a encore beaucoup, bien que en période sèche, les sauriens soient plus du côté de l’embouchure. Pour le déjeuner, notre cuisinière déploie des trésors d’ingéniosité pour nous faire des plats succulents. Pour la sieste, mon hamac reprend du service, sous les yeux étonnés de l’équipage. Dans l’après-midi, le vent devient plus fort et j’en profite pour faire voler le petit cerf-volant qui m’accompagne sue tous les continents. En fin d’après-midi, nous nous arrêtons prés d’une cascade. Au bord du rivage, un arbre dans lequel des lémuriens jouent et mangent des feuilles d’arbres. Un jeune vient prés du tronc et se laisse photographier. Nous arrivons à la cascade, l’eau est tellement claire et chaude que nous ne résistons pas et avec RV, nous nous plongeons dessous. Réminiscence de Polynésie. Notre lieu de bivouac est juste en face. Le vent forcissant encore, je sors le grand cerf-volant et c’est la limite de ces possibilités, il me fait décoller une ou deux fois. L’équipage part chercher du bois pour ce soir et la cuisinière s’affaire derrière les marmites. Les deux tentes sont montées à proximité. Nous invitons tout le monde à finir la bouteille de Ti’punch ramenée de La Réunion. Dîner excellent avec du zébu. Une poule caquette dans la cuisine, nous savons le menu du lendemain. Après le repas, nous nous retrouvons tous autour du feu de camp, un bidon en plastique sert de percussion et nous passons la fin de soirée à chanter et à danser. Puis, nous allons nous coucher sous nos tentes, l’équipage dormant sur le bateau. Demain, poursuite de la descente de la Tsiribihina.

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