jeudi 8 mars 2012

Mercredi 07 mars : Découverte de la grotte de Kong Lor

Parcours du Jour : 17,70 Kms

Bonne nuit calme, avec les piaillements des moineaux nichant dans le toit juste au-dessus de notre fenêtre et les coassements des milliers de grenouilles et crapauds. Petit-déjeuner à la guesthouse. Les jeunes filles ne parlant que laotien, nous parvenons quand même à communiquer. Hier soir, j’avais déjà appris à dire riz, poulet, baguettes et piment. Avec ça, on peut survivre ici. 
Nous partons à pied, le long de la route qui mène à la grotte à 1 kilomètre. A coté du fumoir à tabac, des gamines mettent les feuilles de tabac sur des baguettes afin de pouvoir les faire sécher. Des enfants sont dans un arbre à la recherche de fruits rouge. Un beau buffle attend de brouter dans les rizières sèches , un peu plus loin. Le paysage est superbe et les habitants très souriants. le couple d’allemands croisés la veille nous rattrapent et nous allons ensemble, jusqu’au bord de la rivière. Cette  grotte sacrée pour les villageois a été découverte au 16° siècle et ce n’est qu’en 1995, qu’elle fut parcourue pour la 1° fois. La première visite en pirogue à moteur date de janvier 2002 et la mise en lumière financée par la région Rhône-Alpes date de 2008. C’est donc tout récent à l’échelle touristique. Aucun groupe car la capacité d’accueil est encore limitée, mais cela va vite changer. Les pirogues ayant une capacité de 3 passagers, nous faisons équipe avec Marc, citoyen britannique, en vacances en Asie pour 6 mois. Nous percevons nos gilets de sauvetage et rentrons dans la grotte à pied, pour monter dans notre pirogue. 2 piroguiers équipés de lampes frontales mènent l’embarcation, un à l’avant, le second à l’arrière. La rivière Hinboun a creusé son passage au milieu du massif montagneux. Le passage large d’une dizaine de mètres et haut d’autant, laisse imaginer la puissance des eaux, aux moments des crues. Nous avançons dans le noir. Par moments, la hauteur d’eau diminue et nous raclons le fond en cailloux. Nous devons même débarquer et marcher avec de l’eau jusqu’aux mollets. Puis, nous parvenons au site proprement dit, avec des superbes stalagmites et mites. C’est superbement mis en lumière. Nous  nous régalons , prenons notre temps pour admirer tant de beauté et nous nous faisons doubler par les autres visiteurs. Nous regrimpons à bord et après quelques autres débarquements et rembarquements, nous parvenons à l’extrémité des 7,5 kilomètres de rivière souterraine. Nous nous retrouvons dans un paysage remarquablement sauvage, au pied des falaises karstiques. Nous naviguons encore quelques minutes et nous arrêtons dans un petit camp pour nous rafraîchir. Puis, nous refaisons le même trajet en sens inverse. En tout plus de 3 heures de balade. Nous sommes enchantés et remercions nos piroguiers pour leurs sourires. Nous nous séparons de Marc en lui souhaitant une bonne continuation. L’endroit est tellement calme que nous nous asseyons au bord de l’eau sur un tronc d’arbre et écoutons le temps passer , que du bonheur. Vers 14h, nous rentrons doucement à travers le sous-bois. en passant devant un petit restaurant, nous nous arrêtons pour déjeuner de pâtes au poulet. Il fait très chaud, tout est au ralenti et les laotiens font la sieste. Nous aussi. Vers 16h, avec la fraîcheur, la vie reprend son cours, les cueilleuses de tabac font craquer les feuilles et cela crépite comme durant un orage de grêles. Des enfants continuent la recherche de baies rouge. Prés du fumoir, les gamines enfilent les feuilles de tabac sur des baguettes de bambou. Mises ensuite à l‘intérieur, elles resteront durant 48 heures à 80°, le responsable du fumoir est ravi de nous montrer son travail et ce n’est que sourires de toutes ces femmes et enfants qui ont les mains noircies à cause de la sève du tabac. Les feuilles séchées sont ensuite vendues aux manufactures de tabac laotiennes. Le coucher de soleil reste superbe. La lune également.
Demain, nous essayons de trouver un moyen de transport pour rejoindre Tha Khaek

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