samedi 26 janvier 2013


Mercredi 23 janvier : Transfert Bago – Taung-oo

Parcours du Jour : 210 kilomètres


Le repas d’hier soir n‘a pas été terrible et le petit déjeuner de ce matin non plus. Nous attendons nos pilotes de mobylette, qui arrivent finalement à 7h 30. Heureusement, la gare des bus n’est pas très loin. Le Princess Express, le bien nommé est un ancien bus japonais. Ils sont 4 à bord, le chef qui détient la monnaie, le conducteur, le prépose aux bagages et le jeune rabatteur. Il part à l’heure, à 8 heures, fait 30 mètres puis s’arrête pour charger des colis. Puis, nous partons vers le nord, traversons Bago à grands renforts de klaxon et s’arrête à chaque croisement. Beaucoup de birmans, chargés, embarquent. Nous quittons les faubourgs  de Bago et arrivons dans la campagne. Beaucoup d’eau et plein de rizières. Nous sommes sur l’axe routier principal qui relie Yangon à la Chine. Beaucoup de camions chargés ras la gueule d’un peu tout, ainsi que des grumiers et leurs billes de teck. Nous devons arriver à 12 h, mais la route est en travaux, c’est à la main qu’elle est empierrée. Le goudron est fondu dans les futs métalliques directement sur un foyer, étalé à la main et une seconde couche de cailloux est  versée sur le goudron chaud. Tout ça, sous le soleil cuisant, et si on parlait un peu des conditions de travail !! Nous traversons ensuite un endroit où toutes les femmes sont en sari et typées indiennes. La Birmanie a connu plusieurs invasions dans son histoire et les populations  venant d’Inde ou du Bangladesh ont fait souche en conservant leurs traditions vestimentaires et culinaires. Nous poursuivons vers le nord du pays, la grande plaine est maintenant entourée de collines. Dans la région suivante, les hommes et les femmes portent des pompons de couleur sur leur chapeau conique. Nous arrivons vers 14 h à Taung-oo, et là, nous apprenons qu’il n’y aura pas de bus pour Kalaw, notre prochaine destination le lendemain. Nous décidons de continuer vers Kalaw de nuit. En attendant, nous allons faire quelques provisions dans le centre-ville. Visiblement, les personnes croisées sont peu habitués à voir des touristes. Nous rentrons dans une banque pour faire du change. C’est le jour du comptage des billets, des milliers de liasses s’entassent le long d’un mur. Le personnel de sécurité ne veut pas que je prenne de photos, c’est dommage. Nous patientons dans l’arrière boutique d’un bouquiniste en attendant le bus qui vient de Yangon. Je discute avec Thomas, un pizzaiolo italien de Gènes, qui rentre chez lui, après 3 ans de balade. Le bus arrive vers 19H30, nous sommes aux premières places. Nous avons droit à la musique, aux feuilletons locaux, qui font rire les birmans et à la climatisation glaciale. Nous nous enroulons dans une couverture de survie. Nous arrivons à Kalaw, à 3h 30 du matin. Un jeune birman nous accompagne d’hôtels en motels pour trouver une chambre, mais tout est complet. Nous finissons par trouver une chambre de dépannage de 4 m2 pour la nuit. Il fait un froid de gueux. Nous nous endormons dans le même lit sous 4 couvertures. L’aventure, c’est l’aventure !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire