Mercredi 23 janvier : Transfert Bago – Taung-oo
Parcours du Jour : 210 kilomètres
Le repas d’hier soir n‘a pas été terrible et le petit déjeuner de ce
matin non plus. Nous attendons nos pilotes de mobylette, qui arrivent
finalement à 7h 30. Heureusement, la gare des bus n’est pas très loin. Le
Princess Express, le bien nommé est un ancien bus japonais. Ils sont 4 à bord,
le chef qui détient la monnaie, le conducteur, le prépose aux bagages et le
jeune rabatteur. Il part à l’heure, à 8 heures, fait 30 mètres puis s’arrête
pour charger des colis. Puis, nous partons vers le nord, traversons Bago à
grands renforts de klaxon et s’arrête à chaque croisement. Beaucoup de birmans,
chargés, embarquent. Nous quittons les faubourgs de Bago et arrivons dans la campagne.
Beaucoup d’eau et plein de rizières. Nous sommes sur l’axe routier principal
qui relie Yangon à la Chine. Beaucoup de camions chargés ras la gueule d’un peu
tout, ainsi que des grumiers et leurs billes de teck. Nous devons arriver à 12
h, mais la route est en travaux, c’est à la main qu’elle est empierrée. Le goudron
est fondu dans les futs métalliques directement sur un foyer, étalé à la main
et une seconde couche de cailloux est
versée sur le goudron chaud. Tout ça, sous le soleil cuisant, et si on
parlait un peu des conditions de travail !! Nous traversons ensuite un
endroit où toutes les femmes sont en sari et typées indiennes. La Birmanie a
connu plusieurs invasions dans son histoire et les populations venant d’Inde ou du Bangladesh ont fait
souche en conservant leurs traditions vestimentaires et culinaires. Nous
poursuivons vers le nord du pays, la grande plaine est maintenant entourée de
collines. Dans la région suivante, les hommes et les femmes portent des pompons
de couleur sur leur chapeau conique. Nous arrivons vers 14 h à Taung-oo, et là,
nous apprenons qu’il n’y aura pas de bus pour Kalaw, notre prochaine
destination le lendemain. Nous décidons de continuer vers Kalaw de nuit. En
attendant, nous allons faire quelques provisions dans le centre-ville.
Visiblement, les personnes croisées sont peu habitués à voir des touristes.
Nous rentrons dans une banque pour faire du change. C’est le jour du comptage
des billets, des milliers de liasses s’entassent le long d’un mur. Le personnel
de sécurité ne veut pas que je prenne de photos, c’est dommage. Nous patientons
dans l’arrière boutique d’un bouquiniste en attendant le bus qui vient de
Yangon. Je discute avec Thomas, un pizzaiolo italien de Gènes, qui rentre chez
lui, après 3 ans de balade. Le bus arrive vers 19H30, nous sommes aux premières
places. Nous avons droit à la musique, aux feuilletons locaux, qui font rire
les birmans et à la climatisation glaciale. Nous nous enroulons dans une
couverture de survie. Nous arrivons à Kalaw, à 3h 30 du matin. Un jeune birman
nous accompagne d’hôtels en motels pour trouver une chambre, mais tout est
complet. Nous finissons par trouver une chambre de dépannage de 4 m2 pour la
nuit. Il fait un froid de gueux. Nous nous endormons dans le même lit sous 4 couvertures.
L’aventure, c’est l’aventure !!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire