Mardi 22 janvier : Transfert entre Yangon et Bago et visite de
Bago
Parcours du Jour : 85 kilomètres
Courte nuit, inquiétude de rater le réveil sûrement. 6h45,
nous prenons un taxi qui part faire le tour de la Pagode Sule, une façon pour
le conducteur de faire sa prière matinale. Heureusement, la gare n’est pas loin
et nous trouvons facilement le train et notre wagon en upper class, s’il vous
plait. Banquette plus large et rembourrée, par rapport à la classe normale,
banquette en bois et bondée. Le train part à l’heure et nous traversons
doucement la banlieue de Yangon qui s’éveille. Beaucoup de travaux sur les
voies ferrées, ce qui entrainent des ralentissements, de 40 kms/h, on passe à
10. Nous tanguons fortement et cela crée un massage fessier, pas désagréable finalement,
les birmans sont hilares. Les habitations font place à la campagne, des
rizières dans tous les états, labourées, repiquées et récoltées. Une église, un
temple hindou et des centaines de pagodes
au milieu de la campagne, témoignent de la vigueur du religieux dans le
peuple birman. Pour ne pas trop vite appauvrir la terre d’une année sur
l’autre, le riz est remplacé par des haricots. En face de nous, 2 nonnes en
costume rose somnolent. A un ralentissement, des jeunes montent pour vendre des
épis de mais cuits, ils redescendent en acrobate. Nous arrivons à Bago, avec un
peu de retard. Sur l’esplanade de la gare, 2 trishaws nous prennent en charge
pour aller voir les guest-houses prévues. La 1° n’est pas terrible et la
seconde pire. Un birman m’accoste pour me proposer un hôtel à la sortie de la
ville. Je laisse Nange et les 2 sacs à dos à un arrêt de bus et en mobylette,
je vais visiter l’endroit, plus grand et au calme.
Nous retournons sur le centre ville et retournons en
mobylettes à l’hôtel. Les 2 jeunes conducteurs nous proposent de visiter les
lieux importants de la ville. Nous profitons de l’itinéraire pour réserver
notre bus pour demain. Les tarifs sont à la hausse et identiques quelque soit
la destination prévue. Beaucoup de circulation sur l’axe principal entre Yangon
et Mandalay. Beaucoup de trishaws, mobylettes ou rickshaws pour transporter la
population. La police est très présente, le port du casque est obligatoire.
Nous commençons par la pagode Shwemawdaw. Détruite en 1930, par un tremblement
de terre qui a été très dévastateur pour la région, elle brille en plein
soleil, repeinte tous les 4 ans, il faut 6 mois pour les travaux sur une
structure en bambou. Nous poursuivons en quittant la route et en empruntant des
pistes en latérite, pour arriver à la pagode du serpent. Il ya bien un superbe
boa de 6 mètres de long, qui digère ses 10 à 15 poulets mangés chaque mois. Des
offrandes lui sont faites. De nouveau, une piste en latérite pour aller sur le
site du buddha couché. De jeunes moines sortent de la pagode au moment de notre
arrivée. 16 mètres de haut et 55 mètres de long, il est en cours de réfection.
Une pagode de latérite, juste à coté, a été arrachée à la terre et est en cours
de restauration. Les enseignements de la vie du Buddha habituellement peints et
représentant l’histoire de la vie du Buddha, sont ici retranscrits à l’ordre du
jour. Les marchands du temple ont quelques articles religieux, le reste étant
surtout à destination des jeunes moines. Nous enfourchons nos mobylettes et
après avoir traversé la ville, nous arrivons dans le 2° monastère plus grand de
Birmanie. Tous les jeunes birmans doivent passer 2 fois au monastère pour une
durée variable. La 1° à l’âge de 7 ans et la seconde à 20 ans. Dans la salle de
cours, les jeunes moines de tous âges arrivent doucement. La visite de la
cuisine est intéressante. Les aliments
recueillis par offrande dans la matinée, essentiellement du riz, sont cuits
dans d’immenses marmites. Le cours commence et les moines psalmodient des
versets. Nous continuons vers un autre sanctuaire, où une petite fille nous
suit avec un air canaille. Le lieu
suivant à 4 grandes statues multicolores dos à dos et un peu plus loin encore
une représentation du Buddha couché immense. Cette statue est toute récente, il
y a continuellement des pagodes en construction un peu partout. Nous terminons
par la pagode Maha cedi, reconstruction récente de 1982. Une chapelle khmère
rouge est superbe avec ces 4 buddhas, dos à dos. Nous traversons un dernier
pont de bois et rentrons à l’hôtel, un peu fourbu par cette journée. Nous
demandons à notre pilote, si les birmans mangent du chien, il nous répond que
non, mais que les européens en mangent car, il a vu à la télévision que nous
mangions des « Hot-dogs », rires et explications s’imposent.
Nous aurions du
normalement nous acquitter d’une taxe gouvernementale de 10$ par personne, mais
grâce à l’astuce de nos pilotes, nous y avons échappé. Nous leur donnons donc
comme une contribution directe.
Nous les retrouverons demain matin, car ce sont eux qui nous
conduisent jusqu’à la gare de bus.
Demain, trajet en bus vers Taung-oo.