Mercredi 20 Novembre
Game Of Thrones Revisité
Excellente nuit au calme, hormis la sortie matinale des
poubelles. Petit déjeuner continental et harengs, cornichons. Nous sortons de
l’hôtel à 9h30, la nuit est toujours bien présente. Ce sont des petites filles
qui donnent les indications de passage pour les piétons. A l’heure, le
ramassage de GrayLine nous emmène jusqu’à leur central de départ. Grand bus,
population cosmopolite, quelques français, le guide Armand est typiquement
islandais, carré, jovial, il a tourné comme figurant dans la série Game Of
Thrones dont la saison 2 a été tournée en partie en Islande. C’est le patron de
la compagnie GrayLine qui sera notre conducteur pendant la journée. Nous
quittons la ville, les maisons sont en majorité éclairées de l’intérieur, pas
de volets, ni de rideaux en général de grandes baies vitrées pour faire rentrer
la luminosité, le soleil se lève doucement, la couverture nuageuse est bien
présente ainsi qu’un vent frisquet, nous ne regrettons pas d’avoir pris
l’option équipement de ski. Des montagnes enneigées, des steppes couvertes de
mousse, des rivières et des lacs. Nous commençons par un arrêt dans une des
nombreuses fermes équestres qui élèvent le cheval islandais, race autochtone
pure, petit au garrot, très rustique, il a 5 allures reconnues. Un peu
craintifs, les chevaux sont dans une grande salle pour mieux se tenir chaud.
L’un d’eux accepte ma main en Reiki sur son crâne, avec curiosité, il s’enlève
puis vient se remettre sous ma main. Nous reprenons la route en direction d’une
belle cascade, lieu de tournage d’un épisode de la série. Armand, à l’aide de
photos nous fait revivre le tournage. Bon, détail qui a son importance, nous
n’avons vu aucun épisode de Game Of Thrones, c’est donc amusant de voir les
fans de la série se prendre en photos. Le sol est boueux, nous nettoyons nos
chaussures dans la neige avant de remonter dans le bus. Nous poursuivons en
longeant le plus grand lac d’Islande. Arrêt repas dans une petite échoppe en
bord de route, je tente la spécialité islandaise, le Hotdog, oignons,
mayonnaise, ketchup et moutarde, c’est chaud. Nous repartons pour rejoindre le
départ d’une petite randonnée sur les lieux du tournage. C’est une faille entre
les 2 plaques tectoniques américaine et européenne qui a servi de décor. Armand
nous mime certains passages du tournage, on sent qu’il est complètement dedans.
Nous descendons dans la faille pour rejoindre une belle cascade. Le tourisme
est tellement en augmentation que le gouvernement fait réaliser des
cheminements en bois pour protéger un tant soit peu la nature environnante.
Nous reprenons le bus pour rejoindre un autre lieu de tournage plus au sud. Un
troupeau de montons à la toison très abondante encadré par des border colleys
traverse la route. Il ne fait pas trop froid entre 3° et 5 °. Nous
continuons par une ancienne ferme reconstituée, les soubassements sont en
pierre et les murs constitués de mottes de terre découpées, le toit est en
mousse, nous ne pouvons voir l’intérieur car c’est fermé. Armand nous repropose
une relecture de l’épisode tourné sur place. Nous terminons cette excursion par
une superbe double cascade qui sert à alimenter une centrale hydroélectrique un
plus loin. Retour vers Reykjavik, 16h, le soleil se couche doucement. Nous
apprenons en court de route que l’excursion à la découverte des aurores
boréales prévue dans la semaine se déroulera ce soir. Juste le temps de
rejoindre l’hôtel, de prendre une couche supplémentaire et le bus vient nous
chercher à 19h30, au moins 70 places assises toutes occupées. Cela fait plus de
10 jours qu’aucune aurore boréale n’a pu être observée et le guide et le
conducteur sont sur des charbons ardents. Nous prenons la route vers le nord,
passons sous un grand bras de mer dans un tunnel de plus de 5 kilomètres de
long puis un pont pour rejoindre un bras de terre face à la mer. Nous faisons
une pause repas dans une station service. Et reprenons la route, un premier
arrêt est infructueux, rien à voir et nous repartons pour rejoindre un second
emplacement. Le guide nous indique alors, dans le ciel une vague forme grise
ondulante, une aurore boréale. Bon, nous nous attendions vraiment à autre chose
et nous ne sommes pas seuls car 6 autres bus sont arrivés au fur et à mesure
sur la zone. 450 personnes plutôt déçues. Avec un trépied et un appareil en
pause, certains parviennent à faire de beaux clichés avec une couleur verte.
Nous apprendrons par la suite qu’il y a une échelle de 1 à 9 pour les aurores,
de 1 à 3 invisibles, puis de 4 à 9 de plus en plus visibles à l’œil nu. Ce
n’était pas la nuit ad hoc. Les derniers clichés en pause de 10 secondes
permettent d’apercevoir quelques lueurs verdâtres. Nous reprenons la route vers
minuit, tout le bus s’endort. Arrivée à l’hôtel à 1h30. Vite au lit.
Demain, enfin tout à l’heure, poursuite de la découverte de
l’Islande.