Samedi 16 mars : Nage avec les
requins-baleines
Parcours du jour : 68 kilomètres
Excellente nuit sous notre
ventilateur. Je me lève à 5h00, car je tiens à profiter du lever de soleil au
large sur l’ile de Bohol. Et je ne suis pas déçu. Quelques pirogues partent en
mer dans la pénombre. Le lever est majestueux. Tout comme le petit déjeuner
servi par notre hôtesse, Elisabeth. Puis, à 7h, nous partons pour notre
rendez-vous, pris la veille.
Contrairement à ce que nous pensions, ce n’est pas un tricycle mais
juste une moto- taxi, appelée habal-habal ce qui signifie « cochon qui copule »
car on peut être jusqu’à 4 , nous ne seront que 3 !! Le pilote est prudent, pour pouvoir conduire,
il est assis sur un ballon de basket-ball. Et nous roulons le long de la côte,
plein sud vers Oslob. En fait, c’est bien après Oslob que nous trouvons la
plage où il y a des requins-baleines. Nous choisissons la plage de George, un
bon présage. Je me change, masque et appareil étanche pour moi, Nange prendra
les photos de la pirogue. La mise à l’eau est humide, heureusement que nous
avions protégé l’appareil photo dans du plastique. Une fois la houle franchie,
nous faisons une centaine de mètres, pour une autre plage où nous débarquons
afin d’écouter un petit briefing officiel sur l’attitude à avoir avec les
requins-baleines. Nous réembarquons dans notre pirogue. Toujours de la houle et
nous nous éloignons d’une centaine de mètres de la plage. Et là, ils sont là. 5
bébés requins baleines, faisant entre 5 et 10 mètres de long. Ils sont nourris par des pêcheurs, ce qui
explique leur présence aussi prés de la côte. Nous nous mettons à coté d’un
nourrisseur et je me mets à l’eau. C’est splendide. Le requin est à quelques
centimètres de moi, il absorbe comme un siphon l’eau à la surface avec des poignées
de nourriture. Il danse presque à la verticale. Des dizaines d’autres poissons
viennent bénéficier du festin. Sous la coque de la pirogue, des requins passent
silencieusement. Ce moment magique dure une bonne demi-heure. Puis, nous
retournons à notre plage, l’arrivée en surf sur une vague remplit d’un coup la pirogue.
Nange en est quitte pour être bien trempée. Je me change et je discute ensuite
avec George, le propriétaire de la plage. Depuis une dizaine d’années, les
bébés requins viennent passer une partie de l’année dans ces eaux. Il y a
plusieurs groupes différents, qui partent au large, puis sont remplacés. La
couleur de leur peau grise montre bien que ce sont des jeunes. Les adultes sont
noirs et mesurent entre 20 et 30 mètres. Nous enfourchons la moto et rentrons doucement
vers Alcoy. Nous nous arrêtons devant une pâtisserie pour faire le plein de
viennoiseries. A l’occasion de la San José, des villageois sont en train de
tuer un gros cochon sur le bord de la route. Arrivés au portail du Mieli Beach
Resort, nous remercions notre jeune pilote. Nous allons nous détendre dans la
piscine pendant une petite heure, avant de rentrer juste avant le coup de
soleil. Un petit repas de gâteaux et une bonne sieste met notre corps au repos.
Nous allons ensuite nous promener dans le jardin et en bord de plage. Des centaines
de bernard-l’ermite courent sur la grève. Cet endroit aspire au calme et à la
tranquillité. D’ailleurs, il est complet durant les mois de décembre et
janvier, avec une clientèle de suisses âgés venant fuir les frimas de l’hiver
en Europe. Après, de nouveau, une petite escapade dans la piscine, nous dinons
toujours sur notre terrasse. Ce petit arrêt non prévu dans notre programme aura
été des plus bénéfiques.
Demain, nous reprenons la route
pour Dumagete, sur l’ile de Negros.